Les policiers rouennais ont passé des heures et des jours pour identifier et confondre les deux escrocs - illustration
Un véritable travail de fourmi.
Des policiers de l'unité des enquêtes générales, un service qui dépend de la Sûreté départementale de Seine-Maritime, ont passé des heures et des jours à enquêter sur un homme et une femme soupçonnés de se livrer à des escroqueries sur internet.
Le couple a été identifié et arrêté, lui aux Sables-d'Olonne en Vendée, elle à Rouen. Cinquante-huit victimes ont déjà été recensées par les enquêteurs dans les seules agglomérations de Rouen-Elbeuf.
Des policiers de l'unité des enquêtes générales, un service qui dépend de la Sûreté départementale de Seine-Maritime, ont passé des heures et des jours à enquêter sur un homme et une femme soupçonnés de se livrer à des escroqueries sur internet.
Le couple a été identifié et arrêté, lui aux Sables-d'Olonne en Vendée, elle à Rouen. Cinquante-huit victimes ont déjà été recensées par les enquêteurs dans les seules agglomérations de Rouen-Elbeuf.
Le couple vendait du vent sur internet
Des dizaines de plaintes déposées par des internautes s'accumulaient à l'hôtel de police de Rouen et ailleurs depuis plusieurs mois, voire années. Le mode opératoire du couple est bien connu des victimes d'escroqueries sur des sites de ventes en ligne entre particuliers. Des sites très prisés comme Le bon coin, Vinted, Market Place (facebook) et quelques autres.
Le principe est simple : négocier la vente de supposés objets qui ne seront jamais livrés aux acheteurs. Dans le cas de ce couple, âgé de 26 et 27 ans, il s'agissait de consoles de jeux de marques célèbres (Nintendo, Sony...), toutes évidemment fictives.
Le principe est simple : négocier la vente de supposés objets qui ne seront jamais livrés aux acheteurs. Dans le cas de ce couple, âgé de 26 et 27 ans, il s'agissait de consoles de jeux de marques célèbres (Nintendo, Sony...), toutes évidemment fictives.
58 victimes et 14 000€ de préjudice
Pour gagner la confiance de l'acheteur, l'homme n'hésitait pas à envoyer la photocopie de sa carte d'identité à celui qui allait devenir un pigeon. La transaction terminée, via un virement sur un compte bancaire, la console n'est jamais arrivée.
Le scénario s'est reproduit à 74 reprises, entre avril 2019 et février 2022, pour un montant global de 14 000 euros. Cinquante-huit personnes en ont fait les frais.
Après de minutieuses investigations destinées à confondre les deux escrocs, les policiers sont passés à l'action. Mercredi 11 mai, à 6 heures du matin, ils sont venus simultanément sonner à la porte des suspects, aux Sables-d'Olonne pour lui, à Rouen pour elle. Le couple a été interpellé et placé en garde à vue.
Le scénario s'est reproduit à 74 reprises, entre avril 2019 et février 2022, pour un montant global de 14 000 euros. Cinquante-huit personnes en ont fait les frais.
Après de minutieuses investigations destinées à confondre les deux escrocs, les policiers sont passés à l'action. Mercredi 11 mai, à 6 heures du matin, ils sont venus simultanément sonner à la porte des suspects, aux Sables-d'Olonne pour lui, à Rouen pour elle. Le couple a été interpellé et placé en garde à vue.
Il vendait aussi des paris sportifs
L'homme n'est pas un inconnu pour les services de police : il a été impliqué par le passé dans des affaires de chantage et d'abus de confiance. Lors de son audition, il a reconnu implicitement les faits d'escroquerie reprochés.
Avec sa compagne, il n'aurait pas seulement vendu des consoles fictives : il a indiqué avoir vendu une vingtaine de paris sportifs via le réseau social Snapchat. Chaque pari coûtait entre 30 et 50€, a-t-il précisé tout en reconnaissant être un joueur acharné de paris hippiques en ligne sur Betclic, un site spécialisé.
Avec sa compagne, il n'aurait pas seulement vendu des consoles fictives : il a indiqué avoir vendu une vingtaine de paris sportifs via le réseau social Snapchat. Chaque pari coûtait entre 30 et 50€, a-t-il précisé tout en reconnaissant être un joueur acharné de paris hippiques en ligne sur Betclic, un site spécialisé.
Convoqués au tribunal en juin 2023
La jeune femme a elle aussi a fini par reconnaître sa participation à ces escroqueries.
Tous deux ont été remis en liberté à l'issue de vingt-quatre heures de garde à vue. Ils se sont vu notifier chacun une convocation devant le tribunal judiciaire de Rouen pour le 16 juin 2023.
Tous deux ont été remis en liberté à l'issue de vingt-quatre heures de garde à vue. Ils se sont vu notifier chacun une convocation devant le tribunal judiciaire de Rouen pour le 16 juin 2023.