Le voleur avait un mode opératoire simple mais bien rodé pour vider les monnayeurs des distributeurs de préservatifs (Photo d'illustration)
A l'origine, une plainte d'une pharmacienne de la rue de la République à Rouen. Elle explique que le distributeur de préservatifs installé à l'extérieur en façade de son officine est victime de vols récurrents.
Depuis un an, constate-t-elle, la vente de préservatifs ne lui rapporte quasiment rien. Elle s'interroge car régulièrement elle découvre au pied du distributeur un morceau de bois, toujours taillé de la même façon c'est-à-dire à la largeur de la fente où on glisse les pièces dans l'appareil. Elle indique également qu'elle a, à plusieurs reprises, repéré la présence étrange d'un inconnu au moment où elle fermait son officine.
Depuis un an, constate-t-elle, la vente de préservatifs ne lui rapporte quasiment rien. Elle s'interroge car régulièrement elle découvre au pied du distributeur un morceau de bois, toujours taillé de la même façon c'est-à-dire à la largeur de la fente où on glisse les pièces dans l'appareil. Elle indique également qu'elle a, à plusieurs reprises, repéré la présence étrange d'un inconnu au moment où elle fermait son officine.
En 15 secondes, le tour est joué !
La pharmacienne précise avoir contacté ses collègues du centre-ville de Rouen, et l'un d'eux, installé rue d'Amiens, à deux pas de la place de l'hôtel de ville, a constaté lui aussi que le monnayeur de son distributeur est régulièrement vidé.
Mardi soir, donc, deux équipages de la brigade anti-criminalité (BAC) mettent en place une surveillance discrète à proximité des deux distributeurs. C'est alors que vers 19 h 40, les policiers en planque devant la pharmacie de la rue d'Amiens remarque l'arrivée d'un homme qui semble s'intéresser de près au distributeur. Le suspect s'assure de la tranquillité des lieux et passe immédiatement à l'action. Avec un morceau de bois et un morceau de tissu qu'il sort de sa poche, il parvient par on ne sait quel tour de passe-passe à récupérer les pièces du monnayeur. " En 15 secondes, le tour est joué", raconte un enquêteur.
Mardi soir, donc, deux équipages de la brigade anti-criminalité (BAC) mettent en place une surveillance discrète à proximité des deux distributeurs. C'est alors que vers 19 h 40, les policiers en planque devant la pharmacie de la rue d'Amiens remarque l'arrivée d'un homme qui semble s'intéresser de près au distributeur. Le suspect s'assure de la tranquillité des lieux et passe immédiatement à l'action. Avec un morceau de bois et un morceau de tissu qu'il sort de sa poche, il parvient par on ne sait quel tour de passe-passe à récupérer les pièces du monnayeur. " En 15 secondes, le tour est joué", raconte un enquêteur.
" Je fais ça depuis six mois"
Puis l'homme quitte les lieux en direction de la rue de la République, "filoché" par les policiers. Devant la deuxième pharmacie, il s'arrête un moment, observe. Mais, dérangé, par deux jeunes gens qui discutent, il préfère renoncer et reprend sa route. Il se dirige alors vers la rue du Bac. Là, il tente la même opération sur un distributeur, mais il échoue. Le voilà qui monte dans une rame du métro. Arrivé à la station Saint-Sever, il descend et entreprend sans attendre la tournée des distributeurs de préservatifs du quartier. Il manipule les trappes, mais finalement ne passe à l'action.
Il remonte dans le métro jusqu'à la station Jean-Jaurès où il descend. Il aperçoit tout à côté une pharmacie mais surtout son distributeur. Même mode opératoire que rue d'Amiens, avec le morceau de bois et le chiffon. A cet instant, les policiers qui l'ont suivi et observé durant tout son périple l'interpelle en flagrant délit.
Placé en garde à vue, le SDF a reconnu les faits, expliquant qu'il procédait ainsi depuis six mois pour se faire un peu d'argent. Selon lui, cela lui aurait rapporté une cinquantaine d'euros..
Placé en garde à vue, le SDF a reconnu les faits, expliquant qu'il procédait ainsi depuis six mois pour se faire un peu d'argent. Selon lui, cela lui aurait rapporté une cinquantaine d'euros..