Fernandina occupait un appartement au 1er étage de l'immeuble Bouvier, dans le quartier de la Lombardie, un quartier des Hauts de Rouen (@Google Maps)
Le cadavre d'une femme âgée de 76 ans a été découvert mardi 8 juillet dans un appartement des Hauts de Rouen. Il était en état de momification. La mort de Ferdinanda Mazzali, qui vivait seule 3, rue Le Verrier, dans le quartier de la Lombardie, pourrait remonter jusqu'à 2008, selon nos informations.
Ce sont les sapeurs-pompiers qui ont fait la macabre découverte. Ils avaient été alertés pour une fuite d'eau provenant de l'appartement 102, situé au 1er étage, dans l'immeuble Bouvier, celui occupé par Mme Mazzali. En l'absence de réponse de la locataire, les pompiers ont fracturé la porte et ont découvert un corps en « état de momification ».
Ce sont les sapeurs-pompiers qui ont fait la macabre découverte. Ils avaient été alertés pour une fuite d'eau provenant de l'appartement 102, situé au 1er étage, dans l'immeuble Bouvier, celui occupé par Mme Mazzali. En l'absence de réponse de la locataire, les pompiers ont fracturé la porte et ont découvert un corps en « état de momification ».
Morte dans l'indifférence
Une enquête a été ouverte immédiatement par les services de police, afin de déterminer les causes de la mort et la date à laquelle elle remonte. Selon les premières investigations, elle remonterait à plusieurs années. Les derniers documents retrouvés au domicile de Ferdinanda Mazzali dataient de 2008. Mais dans la boite à lettres, il y avait aussi du courrier daté de 2013.
Dans l'escalier A où habitait la septuagénaire personne ne se souvient vraiment de cette femme. En tout cas personne ne s'est préoccupé de ne plus la voir pendant toutes ces années, pas plus ses voisins que Rouen Habitat, propriétaire de l'immeuble Bouvier. Elle serait morte dans la plus grande indifférence.
Dans l'escalier A où habitait la septuagénaire personne ne se souvient vraiment de cette femme. En tout cas personne ne s'est préoccupé de ne plus la voir pendant toutes ces années, pas plus ses voisins que Rouen Habitat, propriétaire de l'immeuble Bouvier. Elle serait morte dans la plus grande indifférence.
"Ici, c'est chacun pour soi !"
"Son loyer ainsi que ses factures d'électricité et d'eau étaient sans doute prélevées directement sur son compte bancaire où devait être virée sa retraite. Ce qui explique pourquoi l'attention de quiconque n'a été attirée par sa soudaine disparition".
"Cela ne me surprend pas. Ici, c'est chacun pour soi !", souligne Odile, qui demeure au 4e étage depuis 2009. "Je ne connaissais pas cette dame. Il est vrai aussi qu'étant moi même handicapée, je sors très peu. Et puis si son décès remonte à 2008, il est normal que je ne l'ai jamais rencontrée dans l'escalier".
"Cela ne me surprend pas. Ici, c'est chacun pour soi !", souligne Odile, qui demeure au 4e étage depuis 2009. "Je ne connaissais pas cette dame. Il est vrai aussi qu'étant moi même handicapée, je sors très peu. Et puis si son décès remonte à 2008, il est normal que je ne l'ai jamais rencontrée dans l'escalier".
Le témoignage effarant d'une voisine
Cette triste affaire rappelle à Odile que l'année dernière, à la même époque, le corps d'un de ses voisins, un homme de 59 ans, malade, avait été découvert huit jours après sa mort, au cinquième étage de l'immeuble.
"Ce monsieur m'avait appelé une nuit pour me demander d'appeler le SAMU,parce qu'il ne se sentait pas bien, ce que j'avais fait. Mais le Samu avait refusé de se déplacer, m'expliquant que mon voisin devait appeler son médecin traitant.
Le lendemain matin j'ai donc appelé le médecin qui m'a répondu que c'était à lui de l'appeler, pas à moi ! Je ne sais pas après ce qui s'est passé. Je suis allé plusieurs fois taper à la porte de mon voisin qui ne répondait pas... On l'a découvert mort, c'était le 14 juillet je crois. C'est un désastre profond".
"Ce monsieur m'avait appelé une nuit pour me demander d'appeler le SAMU,parce qu'il ne se sentait pas bien, ce que j'avais fait. Mais le Samu avait refusé de se déplacer, m'expliquant que mon voisin devait appeler son médecin traitant.
Le lendemain matin j'ai donc appelé le médecin qui m'a répondu que c'était à lui de l'appeler, pas à moi ! Je ne sais pas après ce qui s'est passé. Je suis allé plusieurs fois taper à la porte de mon voisin qui ne répondait pas... On l'a découvert mort, c'était le 14 juillet je crois. C'est un désastre profond".
"Les gens ont peur..."
Odile a la haine. "Si j'avais les moyens je partirais d'ici. J'ai deux voitures qui ont brûlé en un an, et personne n'a jamais appelé la police. Tout le monde se tait, les gens ont peur. Moi-même je n'ose plus sortir de chez moi".