A Rouen, les braqueurs en culotte courte de deux chauffeurs de bus avaient 13 et 16 ans


Vendredi 24 Mai 2013 à 22:09 -



Deux adolescents âgés de 13 et 16 ans, sont soupçonnés d'être les auteurs de deux tentatives de braquage commis contre deux chauffeurs de bus à Rouen, les 17 et 19 février dernier (Lire ici le rappel des faits).

Les faits s'étaient produits sur la ligne 10 à la station Simone de Beauvoir, sur la rive gauche. Lors de la première agression, deux jeunes gens dont l'un était armé d'un fusil à pompe montaient dans un bus et réclamaient la caisse au conducteur. Mais ce dernier ne se laissait pas impressionner : il mettait ses braqueurs en fuite.

Deux jours plus tard, toujours à la même station, un autre chauffeur de la TCAR était menacé par un individu armé également d'un fusil à pompe. Là encore, le conducteur fera preuve de sang-froid en actionnant le signal d'alarme qui mettra en fuite l'agresseur.

Filmés par la vidéosurveillance

L'enquête confiée à la brigade criminelle permettra d'identifier les auteurs présumés. L'un d'eux, le plus jeune, avait été contrôlé le soir de la première agression, alors qu'il se trouvait à proximité du bus tandis que les policiers procédaient aux constatations. Les deux jeunes gens avait été filmés par la vidéosurveillance de l'autobus.

Les images avaient permis d'avoir un signalement précis sur la tenue vestimentaire des braqueurs. C'est précisément cet indice qui a permis de faire un rapprochement entre l'adolescent contrôlé ce soir-là et l'un des agresseurs. Les deux chauffeurs ont par ailleurs reconnu formellement leurs agresseurs sur des photos extraites de la vidéosurveillance.

Il restait à identifier et à localiser les suspects. C'est à partir d'une enquête de voisinage dans le quartier de la Sablière que les enquêteurs de la brigade criminelle, épaulés par la brigade anticriminalité et la compagnie d'intervention, sont parvenus à mettre un nom sur ces deux visages.

Placés en centre éducatif renforcé

Convoqués à l'hôtel de police, les présumés braqueurs étaient immédiatement placés en garde à vue. Si le plus âgé a reconnu avoir participé seulement à l'agression du 17 février, tout en minimisant son rôle, le plus jeune n'a reconnu aucun des faits malgré les preuves accablantes recueillies par les policiers. Le jeune homme avait en effet publié des détails sur la première agression sur son compte Facebook.

Le fusil à pompe n'a pas été retrouvé lors des perquisitions effectuées au domicilie respectif des deux mis en cause. Selon eux, l'arme leur aurait été prêtée par un habitant de leur quartier, à la Sablière.

Présentés à un magistrat du parquet de Rouen ce vendredi 24 mai, les deux adolescents ont fait l'objet d'une mesure de placement immédiat dans des centres éducatifs renforcés, en attendant que le juges des enfants statue sur leur sort.