Avec la disparition de Maradona : une série trop noire pour le monde du sport

Par Fabrice Lemesle


Mercredi 25 Novembre 2020 à 18:55 -

Christophe Dominici hier, Jacques Secrétin et Diego Maradona aujourd'hui : trois « Dieux du stade », chacun à leur niveau et dans leur discipline, viennent de disparaître en quelques heures



« Trois jours de deuil national ont déjà été décrétés en Argentine pour celui qui ne jouait pas au football mais l'inventait.» - Illustration © iStock
Un personnage hors norme. Il fallait que je parle de Diego Armando Maradona, il y a seulement quelques jours. Une divinité du ballon rond adulée par tout le peuple argentin, contrairement à un autre génie du football argentin, Messi, à qui il a offert, presque tout seul, sa coupe du monde en 1986 au Mexique, après une illustre "main de Dieu" pas des plus glorieuses.

Maradona, un homme de légende à la fois dorée et noire avec toutes ses flamboyances dans le jeu et ses frasques en dehors du terrain. Il avait beaucoup tiré sr la corde. L'égal du brésilien Pelé pour un duo inoubliable. Les deux meilleurs numéros dix de tous les temps. Trois jours de deuil national ont déjà été décrétés en Argentine pour celui qui ne jouait pas au football mais l'inventait.

"El Pueblo" né dans un bidonville de Buenos Aires, nous a quittés aujourd'hui (mercredi 25 novembre, ndlr) à l'âge de 60 ans, des suites d'un énième problème de santé. Quel pied gauche incroyable, son véritable...cerveau, rentré dans la légende du temps de son vivant après une exceptionnelle carrière à Boca-Juniors, Barcelone et Naples. Ce soliste et non pas chef d'orchestre (il n'a jamais réussi comme entraîneur et sélectionneur) avait aussi failli signer à l'OM du temps de Bernard Tapie!

Et Christophe Dominici, l'autre "Dieu du stade"

Quelle détresse pour le monde du football alors qu'hier celui du ballon ovale a perdu dans des conditions dramatiques son ancien petit Mozart des lignes arrières du Quinze de France, Christophe Dominici, un autre Dieu du stade, ancien ailier du Stade français avec qui il a remporté à cinq reprises le bouclier de Brennus. Une vraie star qui se serait jetée à l'âge de 48 ans, d'un toit du parc de Saint-Cloud pour échapper, dépressif, à ses tourments consécutifs, entre autres, à son échec l'été dernier, de reprendre avec d'autres partenaires émiratis un ancien grand club du rugby français, Béziers.

L'annonce de son décès a provoqué à juste titre un véritable séisme au sein de la grande famille de l'ovalie, dont il avait été l'une des étoiles les plus marquantes. Tellement aussi reconnaissable avec sa fossette de "beau gosse".

Une disparition qui précède aussi de 24 heures celle d'un autre sportif français beaucoup plus discret, Jacques Secrétin, pionnier d'une discipline plus confidentielle et beaucoup moins médiatique, le tennis de table. Maudite balle, petite ou plus grande !