L'enquête s'annonce particulièrement difficile pour les hommes du Service régional de police judiciaire de Rouen (Photo d'illustration)
SEINE-MARITIME - L'enquête sur le braquage de la société Bernard Transport, à Oissel, par un commando de 5 à 10 hommes dans la nuit de mardi à mercredi avance lentement mais sûrement. Les hommes de la brigade de répression du banditisme (BRB) du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen ne ménagent pas leurs efforts pour tenter d'identifier, de localiser et d'interpeller les malfaiteurs (lire ici le rappel des faits).
Dans l'immédiat, ils disposent certes de très peu d'éléments. Si ce n'est le témoignage des quatre employés braqués et ligotés. Les individus, au nombre de cinq, étaient encagoulés et gantés. Ils étaient armés d'armes lourdes. S'agissait-il de fusils à canon scié, de kalachnikov, de pistolets mitrailleurs ? La description donnée par les victimes devrait permettre à un spécialiste de les identifier.
Le semi-remorque retrouvé vide sur l'A13
Autre élément d'enquête important : le semi-remorque banalisé volé dans l'entreprise pour transporter plusieurs dizaines de palettes contenant du matériel informatique, des cosmétiques et du parfum a été retrouvé abandonné sur le bas-côté de l'autoroute A13, à proximité de l'aire de service de Vironvay, un peu avant la barrière de péage d'Heudebouville (Eure). Il était entièrement vide.
Les malfaiteurs avaient sans aucun doute prévu un ou plusieurs camions relais. La marchandise a été transvasée d'un camion à l'autre dans les quinze à vingt minutes qui ont suivi le braquage, sans attirer l'attention. A cette heure de la nuit - il était autour d'une heure du matin -, les patrouilles de gendarmerie sont très peu nombreuses sur l'autoroute, sans compter que le commando avait assurément mis en place des voitures ouvreuses et suiveuses reliées entre elles via le téléphone portable.
Ils ne sont pas venus par hasard
Le semi-remorque a été mis à l'abri par les enquêteurs le temps pour les techniciens de la police technique et scientifique de le passer au peigne fin. Le moindre indice - une empreinte digitale, un cheveu ou un poil - peut être déterminant à un moment ou à un autre dans une enquête criminelle de cette nature. Mais le fait que le véhicule n'a pas été incendié peut laisser à penser que les malfaiteurs étaient sûrs d'eux.
Les investigations s'annoncent donc laborieuses. Mais les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard, patron du SRPJ, en ont vu d'autres. Ils vont travailler tous azimuts. D'ores et déjà, ils ont auditionné les quatre employés qui ont été en contact direct avec les malfaiteurs. Des individus qui ne sont pas venus par hasard dans cette entreprise de transport perdue sur une zone industrielle de la banlieue rouennaise. Ils savaient visiblement ce qu'ils venaient chercher ou en tout cas ce qu'ils pouvaient trouver.
Ils emportent l'ordinateur de la vidéo-surveillance
Selon nos informations, dès leur arrivée ils ont demandé où étaient stockées les palettes de parfums dans l'entrepôt. Curieusement, des milliers de flacons griffés des plus prestigieuses marques françaises étaient arrivés quelques jours plus tôt chez Bernard Transport. Ils devaient être livrés dès le lendemain.
Autre bizarrerie : le commando savait apparemment que l'entrepôt était sous vidéo-surveillance. Il a donc emporté avec lui l'ordinateur où étaient enregistrées et stockées les images. Aurait-il bénéficié d'informations communiquées en interne ?
Un travail de professionnel, sinon de malfaiteurs bien renseignés qui ont minutieusement préparé leur coup. Ont-ils opéré sur commande ? La question se pose naturellement, compte tenu des moyens déployés et de la cible choisie. S'agit-il d'un gang de la région parisienne comme pourrait le laisser supposer la direction de fuite, vers Paris ? Rien n'est sûr, mais tout porte à croire que les marchandises volées à Oissel, à moins d'être écoulées dans l'Hexagone, pourraient déjà avoir quitté la France.
Le préjudice en cours d'estimation
Le montant du préjudice n'a toujours pas été estimé. L'entreprise Bernard Transport va devoir contacter ses clients l'un après l'autre afin d'établir la quantité et la valeur des marchandises que contenaient exactement ces cartons, indique-t-on de source judiciaire à Rouen.
Dans l'immédiat, ils disposent certes de très peu d'éléments. Si ce n'est le témoignage des quatre employés braqués et ligotés. Les individus, au nombre de cinq, étaient encagoulés et gantés. Ils étaient armés d'armes lourdes. S'agissait-il de fusils à canon scié, de kalachnikov, de pistolets mitrailleurs ? La description donnée par les victimes devrait permettre à un spécialiste de les identifier.
Le semi-remorque retrouvé vide sur l'A13
Autre élément d'enquête important : le semi-remorque banalisé volé dans l'entreprise pour transporter plusieurs dizaines de palettes contenant du matériel informatique, des cosmétiques et du parfum a été retrouvé abandonné sur le bas-côté de l'autoroute A13, à proximité de l'aire de service de Vironvay, un peu avant la barrière de péage d'Heudebouville (Eure). Il était entièrement vide.
Les malfaiteurs avaient sans aucun doute prévu un ou plusieurs camions relais. La marchandise a été transvasée d'un camion à l'autre dans les quinze à vingt minutes qui ont suivi le braquage, sans attirer l'attention. A cette heure de la nuit - il était autour d'une heure du matin -, les patrouilles de gendarmerie sont très peu nombreuses sur l'autoroute, sans compter que le commando avait assurément mis en place des voitures ouvreuses et suiveuses reliées entre elles via le téléphone portable.
Ils ne sont pas venus par hasard
Le semi-remorque a été mis à l'abri par les enquêteurs le temps pour les techniciens de la police technique et scientifique de le passer au peigne fin. Le moindre indice - une empreinte digitale, un cheveu ou un poil - peut être déterminant à un moment ou à un autre dans une enquête criminelle de cette nature. Mais le fait que le véhicule n'a pas été incendié peut laisser à penser que les malfaiteurs étaient sûrs d'eux.
Les investigations s'annoncent donc laborieuses. Mais les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard, patron du SRPJ, en ont vu d'autres. Ils vont travailler tous azimuts. D'ores et déjà, ils ont auditionné les quatre employés qui ont été en contact direct avec les malfaiteurs. Des individus qui ne sont pas venus par hasard dans cette entreprise de transport perdue sur une zone industrielle de la banlieue rouennaise. Ils savaient visiblement ce qu'ils venaient chercher ou en tout cas ce qu'ils pouvaient trouver.
Ils emportent l'ordinateur de la vidéo-surveillance
Selon nos informations, dès leur arrivée ils ont demandé où étaient stockées les palettes de parfums dans l'entrepôt. Curieusement, des milliers de flacons griffés des plus prestigieuses marques françaises étaient arrivés quelques jours plus tôt chez Bernard Transport. Ils devaient être livrés dès le lendemain.
Autre bizarrerie : le commando savait apparemment que l'entrepôt était sous vidéo-surveillance. Il a donc emporté avec lui l'ordinateur où étaient enregistrées et stockées les images. Aurait-il bénéficié d'informations communiquées en interne ?
Un travail de professionnel, sinon de malfaiteurs bien renseignés qui ont minutieusement préparé leur coup. Ont-ils opéré sur commande ? La question se pose naturellement, compte tenu des moyens déployés et de la cible choisie. S'agit-il d'un gang de la région parisienne comme pourrait le laisser supposer la direction de fuite, vers Paris ? Rien n'est sûr, mais tout porte à croire que les marchandises volées à Oissel, à moins d'être écoulées dans l'Hexagone, pourraient déjà avoir quitté la France.
Le préjudice en cours d'estimation
Le montant du préjudice n'a toujours pas été estimé. L'entreprise Bernard Transport va devoir contacter ses clients l'un après l'autre afin d'établir la quantité et la valeur des marchandises que contenaient exactement ces cartons, indique-t-on de source judiciaire à Rouen.