Breuilpont (Eure) : le père de famille attaqué par un commando a succombé à une crise cardiaque révèle l'autopsie


Mardi 20 Juin 2017 à 18:59 -



Dans l'immédiat, l'enquête des gendarmes explore toutes les pistes y compris celle d'un possible réglement de compte (Illustration)
L'enquête avance à grands pas sur la mort de l'homme découvert, lundi 19 juin, en fin de nuit, inconscient dans le salon de son pavillon, à Breuilpont, près de Pacy-sur-Eure. L'autopsie pratiquée aujourd'hui mardi a révélé que le décès est dû à une crise cardiaque et non pas aux coups qu'il a reçus de ses agresseurs.

" Les traces de coups relevés sur le corps ne sont pas la cause de la mort", a confirmé à infoNormandie Eric Neveu, vice-procureur de la République d'Evreux. 

Ils déclarent appartenir au GIGN

C'est dans la nuit de dimanche à lundi, vers 3 heures du matin, qu'un commando d'au moins six hommes, cagoulés, gantés et armés de matraques, a fait irruption dans la demeure de ce retraité âgé de 60 ans. Les individus qui portaient des uniformes foncés avec un écussson GIGN dans le dos, ont déclaré qu'ils appartenaient à la section fiscale du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et enquêtaient pour "fraude fiscale".

Tout est allé ensuite très vite semble-t-il. Les malfaiteurs ont écarté immédiatement l'ancien commerçant (il tenait un bar-tabac à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines) et l'ont séquestré dans le salon. La femme et les deux filles du couple, âgées de 17 et 21 ans, qui dormaient à l'étage ont été enfermées dans une pièce de la maison.

Ce n'est qu'après plusieurs longues minutes, et le départ du commando, que la mère de famille a découvert son mari insconcient. Les secours sont rapidement arrivés mais ils n'ont pas pu réanimer le sexagénaire dont le décès a été constaté parle médecin du SAMU.

Le domicile de l'ancien commerçant était ciblé

Selon nos informations, les malfaiteurs sont partis précipitamment. Sans doute après avoir constaté que la victime avait fait un malaise.

Que voulait ce commando ? De l'argent ? Régler un vieux contentieux ? Sur ce point, les enquêteurs demeurent très discrets. L'ancien commerçant de Mantes-la-Jolie s'était-il fait des inimitiées. Ce qui est sûr, certains éléments de l'enquête le démontrent, son domicile était ciblé. "Nous allons tenter de savoir pourquoi", souligne le vice-procureur.

Une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet d'Evreux pour coups mortels, séquestration, violence avec arme, association de malfaiteurs le tout "en bande organisée". Les investigations ont été confiées à la section de recherche de la gendarmerie (SR) de Rouen.