Calvados : une mine allemande d'une tonne dans les filets d'un chalutier au large de Grandcamp-Maisy


Vendredi 17 Aout 2018 à 11:22 -



La munition d'environ une tonne a été remise à l'eau par sécurité après examen par les plongeurs-démineurs - Photo © Préfecture maritime
Une mine d'origine allemande a été remontée dans les filets d'un chalutier qui se trouvait en zone de pêche cette nuit de jeudi à vendredi, vers 2h30, à quatre kilomètres environ du porte de Grancamp-Maisy, dans le Calvados.

La munition, de type Bomb Minum 1000 de près d'une tonne, contient une charge explosive d'environ 860 kg. Bien que datant de la Seconde Guerre mondiale, elle représente toujours un danger : « un simple mouvement, notamment avec le chalutier, peut suffire à percuter son amorce et mettre à feu la charge militaire qu'elle contient », observe la préfecture maritime.

L'équipage du chalutier évacué par précaution

A la demande du centre des opérations maritimes, le Groupe des plongeurs démineurs (GPD) de la Manche est intervenu immédiatement pour remettre à l'eau en toute sécurité l'engin historique. Une fois la mine remise à l'eau à l'aide de sangles, la position géographique du lieu de dépose en mer a été enregistrée en vue d'une prochaine intervention de contreminage (elle est programmée la semaine prochaine).

Par sécurité, l'équipage du chalutier "Le Retour" a été évacué et placé à distance à bord de l'embarcation de la station des sauveteurs en mer de Grancamp-Maisy. Les marins ont pu regagner leur navire dès que l'opération de mise à l'eau de la munition a été terminée.

« Les bons réflexes de l'équipage du chalutier, conjugués à la réactivité de la chaîne opérationnel ont permis de réaliser cette opération avec succès », se réjouissent les autorités maritimes, dans un communiqué.

Mise en garde de la Préfecture maritime

La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord en profite pour rappeler qu'« il convient de signaler sans délai toute découverte d'engin historique en mer ou sur l'estran, au CROSS (numéro de téléphone : 196), au sémaphore ou à la gendarmerie les plus proches en précisant : la nature et la description de la munition (avec photo), la date et la position de la découverte (coordonnées GPS), vos coordonnées téléphoniques, et pour les découvertes en mer, le nom et le numéro du navire. Ces informations essentielles au traitement de la munition seront ensuite transmises au COM, puis au GPD. »

« Remettre à l'eau un engin historique sans consulter les autorités maritimes représente une prise de risques importante, non seulement pour le pêcheur, mais aussi pour les marins qui chaluteront peut-être à leur tour ce même engin. »