Cancer de l'ovaire : une subvention de 360 000€ accordée au professeur Florence Joly


Jeudi 20 Octobre 2016 à 12:14 -

Centre François Baclesse de Caen.



Le professeur Florence Joly (en blanc), avec sa doctorante Djihane Ahmed-Lecheheb entourées, de gauche à droite de Sylvain Coudon, directeur du Développement et de la communication de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, du Pr Khaled Meflah, directeur général du centre François Baclesse, du Pr Guy Launoy, directeur de l'Unité mixte de recherche "Cancers et prévention" et membre du conseil scientifique de la Fondation ARC
La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer a remis, ce jeudi matin, une subvention de 360 000 euros au professeur Florence Joly du centre François Baclesse, à Caen (Calvados), pour la réalisation de l’étude Vivrovaire II portant des tumeurs de l’ovaire rares.
 
Cette étude permettra d’identifier les effets indésirables à long terme de la chimiothérapie prescrite pour ce type de tumeurs afin d’adapter la prise en charge des patientes pendant et après le cancer.
 
« Cette étude est capitale mais elle sort du champ habituel de la recherche clinique et nous n’aurions pu la conduire sans le soutien de la Fondation ARC », a souligné le professeur Joly.

La remise de ce chèque est l’occasion de recevoir des donateurs de la Fondation ARC afin de leur permettre d'échanger avec les chercheurs du centre François  Baclesse et de mieux comprendre l’impact concret de leurs dons.
 

Méthodologie de l'étude

Vivrovaire II est une étude nationale qui comporte deux étapes.
Une première étude dite « cas témoin » évaluant la qualité de la vie des patientes sera réalisée auprès de trois groupes de femmes résidant sur toute la France :
160 patientes traitées par chirurgie et chimiothérapie et en rémission depuis au moins deux ans ;
160 patientes traitées uniquement par chirurgie et en rémission
depuis au moins deux ans ;
160 femmes saines, sans cancer ni maladie chronique sévère.

Les explications du professeur Florence Joly

Le professeur Florence Joly (Photo@DR)
Vivrovaire II étudie l’impact de la chimiothérapie sur la santé et la qualité de vie des femmes traitées pour un cancer de l’ovaire rare.
« Dans le cadre de cette étude, nous nous intéressons à de jeunes femmes qui ont été traitées pour des tumeurs de l’ovaire rares, explique le professeur Florence Joly.

Ces tumeurs qui ont un bon pronostic (80 % de survie à 5 ans) sont traitées, en général, par une chirurgie conservatrice suivie, si nécessaire, d’une chimiothérapie à base de bléomycine, étoposide et cis-platine - la même que pour les cancers du testicule, chez l’homme.

Or, on a observé chez les hommes que cette chimiothérapie peut induire des séquelles à long terme, notamment un risque accru de maladie cardiovasculaire, de troubles de l’audition et des fonctions respiratoires (pouvant être multiplié par deux ou par trois) ainsi qu’une altération de la qualité de vie (un homme sur quatre se plaignant d’une fatigue chronique persistante).

Par ailleurs, ce traitement peut également avoir un impact sur la fertilité. Nos objectif est de déterminer si les effets indésirables de la chimiothérapie sont les mêmes pour ces jeunes femmes qui représentent une petite population de malades pour lesquelles peu d’études ont été réalisées mais aussi de mieux cerner l’impact du traitement sur leur fertilité. »