Opération anti-drogue ce mardi matin dans la Zone de sécurité prioritaire, à Gaillon, Aubevoye et Vernon (Photos @infoNormandie) -
Objectif atteint : sept présumés trafiquants de drogue ont été interpellés très tôt ce mardi matin dans l'Eure, à Gaillon et Aubevoye, deux communes de la Zone de sécurité prioritaire (ZSP). Soixante-dix gendarmes, originaires de différentes unités de l'Eure, ont été mobilisés pour mener à bien cette opération "coup de poing" destinée à lutter contre l'économie souterraine. Les suspects dont le plus jeune est âgé de 17 ans ont été placés en garde à vue.
Depuis plusieurs semaines, les gendarmes de la compagnie de Louviers enquêtaient en préliminaire sur deux trafics de stupéfiants, basés à Gaillon et Aubevoye. Au départ, ce sont des informations, fournies par des consommateurs eux-mêmes lors d'auditions, qui ont permis de conforter les éléments déjà en possession des enquêteurs.
Un gros travail d'enquête
La machine s'est alors mise en marche, avec tous les moyens techniques et physiques indispensables pour établir l'existence du trafic. Ecoutes téléphoniques, filatures, surveillances, enquête de voisinage quand cela est possible sans attirer l'attention des suspects... les gendarmes ont travaillé pendant des semaines, voire des mois à accumuler des preuves, à identifier les dealers et les consommateurs.
La boucle a été bouclée ce mardi matin. A partir de 5h30, les locaux de la gendarmerie de Louviers grouillaient d'uniformes. Le chef d'escadron Johnny Charrier, commandant de la compagnie, entouré de ses principaux collaborateurs dont son adjoint le capitaine Tessal, avait mis les moyens : les pelotons d'intervention et de surveillance (PSIG) de Louviers, Les Andelys et Evreux, quatre unités cynophiles, deux avec leur chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants et deux avec leur chien de défense.
La boucle a été bouclée ce mardi matin. A partir de 5h30, les locaux de la gendarmerie de Louviers grouillaient d'uniformes. Le chef d'escadron Johnny Charrier, commandant de la compagnie, entouré de ses principaux collaborateurs dont son adjoint le capitaine Tessal, avait mis les moyens : les pelotons d'intervention et de surveillance (PSIG) de Louviers, Les Andelys et Evreux, quatre unités cynophiles, deux avec leur chien spécialisé dans la recherche de produits stupéfiants et deux avec leur chien de défense.
Les gendarmes frappent à l'heure du laitier
Un peu avant 6 heures, l'heure du laitier, alors que le jour n'était pas encore levé, le cortège d'une vingtaine de voitures de gendarmerie a pris la direction d'Aubevoye et de Gaillon. Au préalable, le chef d'escadron Charrier avait rappelé une dernière fois à ses hommes les dispositions de l'intervention et les précautions à prendre.
Une intervention pas tout à fait classique et qui peut déraper à tout moment. Dans le cas présent, l'opération s'est déroulée comme prévu, sans incident. Les gendarmes sont d'abord allés chercher l'une des principales cibles : un adolescent de 17 ans, soupçonné d'être à la tête d'un réseau qui arrose en particulier le collège voisin d'Aubevoye. Un peu plus loin, dans une cité, c'est une autre tête de réseau, un adulte cette fois, qui est interpellé au saut du lit. Ils sont sept à tomber ainsi, en moins de cinq minutes, dans les filets de la gendarmerie.
Une intervention pas tout à fait classique et qui peut déraper à tout moment. Dans le cas présent, l'opération s'est déroulée comme prévu, sans incident. Les gendarmes sont d'abord allés chercher l'une des principales cibles : un adolescent de 17 ans, soupçonné d'être à la tête d'un réseau qui arrose en particulier le collège voisin d'Aubevoye. Un peu plus loin, dans une cité, c'est une autre tête de réseau, un adulte cette fois, qui est interpellé au saut du lit. Ils sont sept à tomber ainsi, en moins de cinq minutes, dans les filets de la gendarmerie.
Le commandant Charrier : "Les dealers travaillent en flux tendu..."
Les forces de l'ordre n'ont pas eu à utiliser leur matériel bélier pour ouvrir les portes, sauf dans un cas où le serrurier réquisitionné a fait chou blanc au domicile d'une des principaux suspects. En revanche, les parties communes de plusieurs immeubles, réputées pour abriter la drogue souvent dissimulées dans les gaines électriques, les compteurs et autres caves..., ont été soigneusement inspectés par les chiens anti-drogue. Tandis que des enquêteurs, officiers de police judiciaire (OPJ), ont procédé sur le champ à des perquisitions dans les logements des suspects.
Le commandant Charrier ne s'attendait pas à trouver beaucoup de "marchandise" : « les dealers travaillent maintenant à flux tendu, ils ne détiennent donc que très peu de stupéfiants chez eux », a souligné l'officier de gendarmerie.
Le commandant Charrier ne s'attendait pas à trouver beaucoup de "marchandise" : « les dealers travaillent maintenant à flux tendu, ils ne détiennent donc que très peu de stupéfiants chez eux », a souligné l'officier de gendarmerie.
Une vingtaine de consommateurs auditionnés
Les investigations ont permis d'établir que l'un des trafics démantelé était en place depuis le mois de décembre dernier, avec des ramifications sur Vernon où un individu a été également interpellé ce mardi matin, au domicile de ses parents. L'adolescent quant à lui se livrait au trafic depuis le début de l'année. Les enquêteurs cherchent maintenant à savoir s'il y avait des interconnections entre les deux réseaux.
Outre les sept présumés trafiquants (5 majeurs et 2 mineurs, âgés entre 17 et 35 ans), qui ont été placés en garde à vue, une vingtaine de consommateurs a été identifiée : les jeunes gens s'approvisionnaient auprès des deux réseaux. Ils devraient être auditionnés dans la journée.
Outre les sept présumés trafiquants (5 majeurs et 2 mineurs, âgés entre 17 et 35 ans), qui ont été placés en garde à vue, une vingtaine de consommateurs a été identifiée : les jeunes gens s'approvisionnaient auprès des deux réseaux. Ils devraient être auditionnés dans la journée.
De la cocaïne, de la résine et des plants de cannabis saisis
La garde à vue des sept personnes interpellées ce mardi matin a été prolongée de 24 heures ce soir par le parquet d'Evreux, afin de permettre aux enquêteurs de poursuivre les auditions à la fois des suspects et des consommateurs, dont une vingtaine a été identifiée.
Les déclarations des uns et des autres devraient ainsi permettre aux gendarmes de mieux comprendre le fonctionnement des deux réseaux démantelés à Gaillon et à Aubevoye.
Lors des perquisitions, ce matin, des produits stupéfiants ont été saisis : 50 grammes de cocaïne, 300 grammes de résine de cannabis, ainsi que deux plantations de cannabis d'une dizaine de pieds et de l'herbe séchée.
La garde à vue des sept personnes interpellées ce mardi matin a été prolongée de 24 heures ce soir par le parquet d'Evreux, afin de permettre aux enquêteurs de poursuivre les auditions à la fois des suspects et des consommateurs, dont une vingtaine a été identifiée.
Les déclarations des uns et des autres devraient ainsi permettre aux gendarmes de mieux comprendre le fonctionnement des deux réseaux démantelés à Gaillon et à Aubevoye.
Lors des perquisitions, ce matin, des produits stupéfiants ont été saisis : 50 grammes de cocaïne, 300 grammes de résine de cannabis, ainsi que deux plantations de cannabis d'une dizaine de pieds et de l'herbe séchée.