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Couple retrouvé mort à Bois-Guillaume : un meurtre suivi d'un suicide est la piste « la plus probable »


Mercredi 5 Avril 2023 à 17:45 -

[Actualisé] - Les autopsies des deux corps découverts dans un appartement en feu le 1er avril à Bois-Guillaume, ont permis d'établir les causes de la mort du couple de concubins. L'hypothèse d'un féminicide suivi d'un suicide est la plus probable, selon le procureur de la République de Rouen



Les investigations de la Police judiciaire et les autopsies ont permis d'établir les causes de la mort du couple de concubins le 1er avril à Bois-Guillaume - Illustration © DGPN
Les investigations de la Police judiciaire et les autopsies ont permis d'établir les causes de la mort du couple de concubins le 1er avril à Bois-Guillaume - Illustration © DGPN
Après la découverte, le 1er avril dernier, des corps sans vie d'un homme et d'une femme lors de l'intervention des sapeurs-pompiers pour un incendie dans un appartement à Bois-Guillaume, près de Rouen, le parquet de Rouen a ouvert une procédure judiciaire pour homicides volontaires. L'enquête a été confiée à la Police judiciaire de Rouen.

Les premières investigations et les autopsies ont permis d'établir les causes de la mort de la femme, locataire de l'appartement, et de son concubin, et de cerner la personnalité des victimes. 

Des plaies à la gorge et au visage

On sait désormais que la femme de 47 ans est morte d'une asphyxie par inhalation de sang causée par une importante plaie à la gorge, ainsi que des plaies de défense aux mains et aux bras, toutes provoquées par une arme blanche, a révélé le procureur de la République, Frédéric Teillet, dans un communiqué qui détaille les différentes phases de l'enquête.

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La quadragénaire avait également des plaies au visage. « L'absence de traces de l'incendie dans ses poumons permet d'affirmer qu'elle était décédée lorsque l'incendie s'est déclaré ou en tout cas s'est développé », révèle  le magistrat. 

Séparés, ils s'étaient remis ensemble

Le deuxième corps découvert dans l'appartement est celui de son concubin, âgé de 36 ans. Le couple s'était séparé un temps puis avait repris la vie commune il y a plusieurs semaines, selon un témoin proche de l'entourage famlial entendu par les enquêteurs.

Les médecins légistes ont conclu à un décès de cet homme par asphyxie en lien avec l'inhalation des fumées de l'incendie. Le trentenaire présentait également des plaies importantes à la gorge, ainsi que des plaies peu profondes aux paumes des mains, compatibles avec des lésions de défense. Ces blessures sont également compatibles avec l'utilisation d'une arme blanche, relate Frédéric Teillet.

L'enquête se poursuit afin de déterminer si l'hypothèse, la plus probable, selon le procureur, est celle d'un féminicide : le meurtre de la femme par son conjoint, suivi du suicide de ce dernier. Néanmoins, l'hypothèse de l'intervention d'un tiers « ne peut être exclue à ce stade », précise-t-il. 

« Connu pour des troubles psychiatriques »

L'homme décédé était connu pour des troubles psychiatriques et avait été hospitalisé sous contrainte à plusieurs reprises. Il avait été condamné à quatre reprises entre 2013 et 2017 pour des violences volontaires et devait être jugé par le tribunal correctionnel de Rouen le 28 août prochain, suite à une plainte pour violences conjugales déposée par sa compagne. Il n'avait pas alors été placé sous contrôle judiciaire, compte tenu, notamment, de son placement en centre de rétention administrative ordonné par la préfecture de Seine-Maritime dès sa sortie de garde à vue, indique Frédéric Teillet. 

La préfecture réagit et s'explique

A ce sujet, la préfecture a tenu à apporter en début de soirée les précisions suivantes :
« Interpellé pour des faits de violences conjugales et compte tenu des faits commis, l'intéressé a fait l'objet le 29 octobre 2022, dès la fin de sa mesure de garde à vue, d'une notification d'une obligation de quitter le territoire français sans délai, complétée d'une interdiction de retour d'une durée de trois ans et d'un arrêté de placement dans un centre de rétention administrative, afin d'exécuter son éloignement.

48h après son placement en rétention, à l'occasion de la première prolongation de cette mesure, le juge des libertés et de la détention a refusé cette autorisation et l'individu a immédiatement été remis en liberté.»





              


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