Cyclistes percutées à Rouen : la conductrice mise en examen pour meurtre est en prison


Jeudi 16 Janvier 2025 à 19:15 -

La femme de 47 ans qui, mardi, au volant d'une camionnette, a foncé sur trois cyclistes dans le centre-ville de Rouen a été placée en détention provisoire ce jeudi soir. Elle a été mise en examen pour meurtre et tentative de meurtre. Une des victimes est décédée, deux autres ont été blessées, dont une grièvement.



La conductrice de la camionnette, âgée de 47 ans, a été placée en détention provioire par le juge des libertés et de la détention (JLD) aujourd'hui jeudi - Illustration Adobe Stock
La conductrice de la camionnette qui a percuté mardi trois cyclistes dans le centre-ville de Rouen, faisant un mort et deux blessés, a été mise en examen, aujourd'hui jeudi, pour « meurtre, tentative de meurtre, refus d’obtempérer aggravé, et dégradation du bien d’autrui ». Elle a été placée sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention (JLD), à l'issue du débat contradictoire. 

Une femme tuée, deux autres blessées

Mardi 14 janvier, vers 8 h 45, cette femme de 47 ans a percuté trois cyclistes qui circulaient rue de la République et rue Alsace-Lorraine, dans le centre-ville de Rouen. Puis a pris la fuite. Une des victimes, une femme de 47 ans, a succombé à ses blessures peu après son admission au CHU de Rouen. Les deux autres, âgées de 29 et 31 ans, percutées également par la camionnette, ont été blessées, dont une grièvement sans que son pronostic vital soit engagé. 

Poursuivie par la police municipale, puis la gendarmerie, l'automobiliste a été interceptée plus tard dans la matinée à Buchy, une commune située à 30 km au nord-est de Rouen. 

« Un profond mal-être psychologique »

Lors de ses auditions, durant sa garde à vue qui a duré 48 heures et devant le juge d'instruction, la mise en cause, née en 1977, a expliqué ses actes par un « profond mal-être psychologique », dont « elle impute la cause à un ancien différend avec son employeur »., a indiqué le procureur de la République, Sébastien Gallois Une première expertise psychiatrique a confirmé une altération de son discernement au moment des faits, tout en concluant à sa responsabilité pénale.

Les quatre armes, de catégorie D, découvertes dans son véhicule lors de son interpellation, avaient été achetées il y a quatre ans après une agression dont elle aurait été victime, selon ses déclarations aux enquêteurs. Le port et le transport de ces armes feront l’objet d’une procédure distincte, dans le cadre d’une convocation en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, a précisé le chef du parquet.

Déjà huit plaintes de victimes

Par ailleurs, la course-poursuite, qui s’est déroulée de Rouen à Buchy, a entraîné de nombreuses infractions routières signalées par des témoins. Huit personnes ont déjà déposé plainte, bien qu’aucune blessure n’ait été signalée.

Les investigations, confiées à la police judiciaire, se poursuivent pour reconstituer le parcours complet de l'automobiliste, identifier d'éventuels autres témoins ou victime et comprendre plus exactement les motifs de ce passage à l'acte.