Un chef d'entreprise de Louviers (Eure) a été placé en garde à vue mercredi en fin d'après-midi au commissariat de Louviers/Val-de-Reuil. Il est entendu dans le cadre d'une affaire de "violences sur personnes chargées d'une mission de service public", en l'espèce deux inspecteurs du travaiL
Sa garde à vue a été prolongée jeudi soir et il a été déféré vendredi 8 mars devant un magistrat du parquet d'Evreux en vue d'une comparution immédiate dans l'après-midi.
Les faits se sont produits mercredi 6 mars, vers 14 h 40, sur un chantier de construction d'un pavillon, rue des Oiseaux, à Louviers. Le matin, deux inspecteurs du travail s'étaient présentés pour procéder à un contrôle. "Pour garantir l'intégrité physique des salariés et lutter contre le travail illégal sous diverses formes", précise le ministère du Travail.
En fait, ils voulaient vérifier que le chantier, qui avait été interrompu à leur demande vendredi 1er mars, à la suite de manquements à la sécurité pouvait à nouveau reprendre son activité.
Il la frappe derrière le crâne
Les inspecteurs avaient donc convenu d'un nouveau rendez-vous ce même mercredi à 14 h 30, avec les responsables de l'entreprise chargée des travaux de maçonnerie. Mais la discussion, qui avait bien commencé, a brusquement tourné au vinaigre. L'entrepreneur âgé de 41 ans et sa femme, gérante de l'entreprise, s'en sont pris violemment aux deux fonctionnaires, un homme et une femme.
L'entrepreneur a empoigné les cheveux de la contrôleuse et lui a porté plusieurs coups de poings derrière le crâne. Il a fallu l'intervention d'un employé du chantier pour faire cesser les violences.
Quinze jours d'ITT
Par souci d'apaisement, les deux inspecteurs sont alors remontés chacun dans leur voiture et sont partis. Le chef d'entreprise s'est alors engouffré dans son véhicule et s'est lancé à leur poursuite. Profitant d'un feu rouge, il a tenté de faire descendre l'inspecteur qui s'était barricadé dans sa voiture. L'agresseur a frappé aux vitres et a injurié copieusement la victime, jusqu'à le menacer de mort.
Choqués, les deux fonctionnaires sont allés déposer plainte. L'inspectrice s'est vu délivrer une interruption totale de travail (ITT) de quinze jours.
"Une agression inadmissible"
Le couple d'entrepreneurs du bâtiment a été interpellé vers 17 h 40 à leur domicile et ramenés au commissariat de police pour être entendus. Le gérant, auteur principal des faits de violences, a été placé en garde à vue. Son épouse a été auditionnée et laissée libre.
Au cours de son audition, l'entrepreneur a reconnu les faits. Il a expliqué n'avoir pas réalisé la qualité des deux inspecteurs et les conséquences que son comportement pouvait engendrer.
Le ministère du Travail a qualifié cette agression d'inadmissible.
Sa garde à vue a été prolongée jeudi soir et il a été déféré vendredi 8 mars devant un magistrat du parquet d'Evreux en vue d'une comparution immédiate dans l'après-midi.
Les faits se sont produits mercredi 6 mars, vers 14 h 40, sur un chantier de construction d'un pavillon, rue des Oiseaux, à Louviers. Le matin, deux inspecteurs du travail s'étaient présentés pour procéder à un contrôle. "Pour garantir l'intégrité physique des salariés et lutter contre le travail illégal sous diverses formes", précise le ministère du Travail.
En fait, ils voulaient vérifier que le chantier, qui avait été interrompu à leur demande vendredi 1er mars, à la suite de manquements à la sécurité pouvait à nouveau reprendre son activité.
Il la frappe derrière le crâne
Les inspecteurs avaient donc convenu d'un nouveau rendez-vous ce même mercredi à 14 h 30, avec les responsables de l'entreprise chargée des travaux de maçonnerie. Mais la discussion, qui avait bien commencé, a brusquement tourné au vinaigre. L'entrepreneur âgé de 41 ans et sa femme, gérante de l'entreprise, s'en sont pris violemment aux deux fonctionnaires, un homme et une femme.
L'entrepreneur a empoigné les cheveux de la contrôleuse et lui a porté plusieurs coups de poings derrière le crâne. Il a fallu l'intervention d'un employé du chantier pour faire cesser les violences.
Quinze jours d'ITT
Par souci d'apaisement, les deux inspecteurs sont alors remontés chacun dans leur voiture et sont partis. Le chef d'entreprise s'est alors engouffré dans son véhicule et s'est lancé à leur poursuite. Profitant d'un feu rouge, il a tenté de faire descendre l'inspecteur qui s'était barricadé dans sa voiture. L'agresseur a frappé aux vitres et a injurié copieusement la victime, jusqu'à le menacer de mort.
Choqués, les deux fonctionnaires sont allés déposer plainte. L'inspectrice s'est vu délivrer une interruption totale de travail (ITT) de quinze jours.
"Une agression inadmissible"
Le couple d'entrepreneurs du bâtiment a été interpellé vers 17 h 40 à leur domicile et ramenés au commissariat de police pour être entendus. Le gérant, auteur principal des faits de violences, a été placé en garde à vue. Son épouse a été auditionnée et laissée libre.
Au cours de son audition, l'entrepreneur a reconnu les faits. Il a expliqué n'avoir pas réalisé la qualité des deux inspecteurs et les conséquences que son comportement pouvait engendrer.
Le ministère du Travail a qualifié cette agression d'inadmissible.
Michel Sapin demande des poursuites contre les agresseurs
Les inspecteurs du travail sont chargés de veiller au respect des conditions de sécurité, d'hygiène et à relever les infractions liées au travail au noir sur les chantiers (Photo d'illustration)
Michel Sapin, ministre du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social "apporte tout son soutien aux agents concernés. Il a immédiatement demandé, comme il l’a fait systématiquement depuis sa nomination, que des poursuites soient engagées contre les auteurs de l’agression, afin qu’ils soient justement sanctionnés".
"Le respect des agents de l’inspection du travail dans l’exercice de leurs missions est la première condition pour permettre l’application du Code du travail dans les entreprises. Ces deux agents intervenaient sur ce chantier pour garantir l’intégrité physique des salariés et lutter contre le travail illégal sous ses diverses formes", peut-on lire sur le site du ministère du Travail.
"Le respect des agents de l’inspection du travail dans l’exercice de leurs missions est la première condition pour permettre l’application du Code du travail dans les entreprises. Ces deux agents intervenaient sur ce chantier pour garantir l’intégrité physique des salariés et lutter contre le travail illégal sous ses diverses formes", peut-on lire sur le site du ministère du Travail.