Le drame s'est déroulé dans les locaux du garage Tenzo Autos. Frédéric Piard (sur la photo Copains d'Avant, en médaillon) était à la tête de cette petite entreprise qu'il avait fondée en 2010
Un père de 52 ans a tué sa fille de 33 ans dans « un contexte de rupture de concubinage ». Mardi soir, à Gisors (Eure) « il l'a exécutée » froidement de deux balles, dans la tempe et l'épaule. La jeune femme, mère d'un enfant de 13 ans, est morte sur le coup.
Quelques instants plus tôt, le meurtrier, Denis Mannechez, a abattu tout aussi froidement l'employeur de sa fille, un homme de 31 ans gérant d'un garage indépendant. Puis, il a retourné l'arme contre lui en se tirant une balle dans la tête.
Le quinquagénaire a été hospitalisé au CHU de Rouen où « il est en état de mort clinique », « sous respirateur artificiel », a indiqué Dominique Laurens, procureur de la République d'Evreux, au cours d'un point presse ce mercredi après-midi, aux côtés du colonel Emmanuel Valot, commandant le groupement de gendarmerie de l'Eure et d'Aurélien Martini, substitut du procureur.
Quelques instants plus tôt, le meurtrier, Denis Mannechez, a abattu tout aussi froidement l'employeur de sa fille, un homme de 31 ans gérant d'un garage indépendant. Puis, il a retourné l'arme contre lui en se tirant une balle dans la tête.
Le quinquagénaire a été hospitalisé au CHU de Rouen où « il est en état de mort clinique », « sous respirateur artificiel », a indiqué Dominique Laurens, procureur de la République d'Evreux, au cours d'un point presse ce mercredi après-midi, aux côtés du colonel Emmanuel Valot, commandant le groupement de gendarmerie de l'Eure et d'Aurélien Martini, substitut du procureur.
Il abat froidement sa fille de deux balles
Ce mercredi après-midi, lors d'un point presse : Dominique Laurens, procureure de la République d'Evreux, entourée du colonel Emmannuel Valot, commandant le groupement de gendarmerie de l'Eure et d'Aurélien Martini, substitut du procureur (@infoNormandie)
Les faits sont survenus ce mardi soir. Dans le garage Tenzo Autos, situé route de Delincourt sur la zone d'activité du Mont de Magny, à Gisors. Il est autour de 19 heures. Un homme fait irruption dans l'atelier, il tient une arme de poing. Sans un mot, il se dirige vers le gérant de l'établissement, Frédéric Piard, qui avait ouvert ce garage en 2010. Il braque son arme et tire. La balle se loge dans l'épaule du garagiste qui s'écroule quelques mètres plus loin. « La balle a dû s'enfoncer dans les poumons provoquant sa mort », selon les premières constatations du médecin légiste.
Le tireur se dirige ensuite vers une dépanneuse où une femme (sa fille) est au volant. Il s'approche au plus d'elle et, sans hésitation, tire à deux reprises. L'une des balles se loge dans la tête, dans la tempe précisément, la seconde dans l'épaule. « Le décès a été immédiat », selon la procureure.
Le meurtrier a "instantanément" retourné l'arme contre lui en se tirant une balle en pleine tête. Il s'est effondré au pied de la dépanneuse, très grièvement blessé. A leur arrivée, les secours l'ont réanimé en lui prodiguant des massages cardiaques. L'homme a été transporté entre la vie et la mort par hélicoptère au centre hospitalier universitaire de Rouen.
Le meurtrier a "instantanément" retourné l'arme contre lui en se tirant une balle en pleine tête. Il s'est effondré au pied de la dépanneuse, très grièvement blessé. A leur arrivée, les secours l'ont réanimé en lui prodiguant des massages cardiaques. L'homme a été transporté entre la vie et la mort par hélicoptère au centre hospitalier universitaire de Rouen.
Condamné par les assises pour viols sur sa fille
Les investigations de la gendarmerie ont rapidement permis de comprendre l'origine du drame. Le père meurtrier avait une relation incestueuse avec sa fille. Ils vivaient ensemble. Il y a quelques jours, la jeune femme a décidé de mettre un terme à cette relation. Elle a quitté la demeure et s'est réfugiée chez son employeur qui lui a proposé de l'héberger provisoirement, elle et son enfant, dans un petit appartement situé au dessus du garage où elle travaillait depuis un an environ.
Le père et concubin n'aurait pas accepté cette rupture brutale. D'autant qu'il était sorti de prison récemment après avoir purgé une peine de deux ans d'emprisonnement ferme. Il avait été condamné par la cour d'assises d'appel de la Somme à 5 ans de prison dont 3 avec sursis pour viols et agressions sexuelles précisément sur sa fille. Il faisait l'objet également d'un suivi socio-judiciaire d'une durée de dix ans et d'une injonction de soins. Son épouse avait été également condamnée dans ce même dossier pour complicité.
La procureure : "on est sur une exécution"
La brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie des Andelys et quatre techniciens de la cellule d'identification criminelle (CIC) ont procédé à toute une série d'investigations toute la nuit de mardi à ce mercredi. « L'enquête se concentre sur le mobile et la préméditation du geste », précise Dominique Laurens. « Compte tenu des circonstances, et en l'absence de toute discussion, on est sur une notion d'exécution. Son geste était préparé. Il y a eu une espèce de mécanique avec une volonté de destruction ».
Selon les autorités judiciaires, il n'y avait aucune relation autre que professionnelle entre le gérant du garage, également père d'un enfant, et son employée, qui a été tuée.
Les autopsies des deux victimes auront lieu demain jeudi à l'institut médico-légal de Rouen.
Selon les autorités judiciaires, il n'y avait aucune relation autre que professionnelle entre le gérant du garage, également père d'un enfant, et son employée, qui a été tuée.
Les autopsies des deux victimes auront lieu demain jeudi à l'institut médico-légal de Rouen.