Édouard Philippe, député-maire du Havre et deux autres parlementaires abandonnent Francois Fillon


Jeudi 2 Mars 2017 à 17:00 -



Le député-maire du Havre se retire lui aussi de la campagne de Francois Fillion (photo DR)
Nouvelle défection de poids dans le staff de campagne de François Fillon. Le député-maire du Havre, Édouard Philippe (Les Républicains) vient d'annoncer qu'il ne peut plus soutenir le candidat de la droite et du centre et se retire de la campagne.

Coup dur pour Francois Fillon, qui apparaît de plus en plus isolé. Bruno Le Maire, son conseiller pour les affaires européennes et internationales, a claqué la porte hier en démissionnant de ses fonctions. "En accord avec ses principes", écrit-il.

Dans la même logique, Sébastien Lecornu, président du département de l'Eure, a annoncé ce matin qu'il se retirait également de la campagne. Il était directeur-adjoint de la campagne de Francois Fillion.

La déclaration d'Édouard Philippe
et de deux autres parlementaires


Voici, dans son intégralité, le communiqué transmis à la presse par Édouard Philippe pour expliquer son retrait. Il est co-signé par deux autres parlementaires LR : Benoist Apparu, député de la Marne et maire de Châlons-en-Champagne et Christophe Béchu, sénateur du Maine-et-Loire et maire d'Angers.

 
" Francois Fillion a été désigné candidat à l’élection Présidentielle à l‘issue d’une Primaire ouverte de la droite et du centre qui a été saluée par tous comme un succès en termes d’organisation et de mobilisation.

Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé ont immédiatement soutenu notre candidat et leurs équipes se sont naturellement mises à sa disposition. C’était l’engagement que nous avions pris, c’était la logique de cette primaire, et c’était l’intérêt des idées et des valeurs que nous voulons défendre et mettre en œuvre.

Nous avons soutenu François Fillon aussitôt après la primaire. Y compris lorsqu’il nous a demandé de l’aider à affronter les difficultés auxquelles il a dû faire face. Aucun de nous n’a manqué à son devoir de soutenir le candidat légitime, ainsi que l’homme, en défendant par la même occasion le principe de présomption d’innocence.
La tournure que prend aujourd’hui la campagne nous parait incompatible avec notre façon d’envisager l’engagement politique.
Dans l’exercice de nos mandats de maire, nous œuvrons tous les jours pour convaincre nos concitoyens de la nécessité de respecter nos institutions, et nous nous employons à construire dans le temps, en respectant nos engagements, une crédibilité et une confiance sans lesquelles il ne peut y avoir de gouvernement efficace et durable.
 
Ne pouvant plus soutenir le candidat, nous nous retirons de sa campagne. Nous continuerons à nous battre pour nos idées, en appelant chacun à ses responsabilités."