Émeute au centre pénitentiaire de Valence (Drôme) : deux surveillants conduits à l'hôpital


Dimanche 25 Septembre 2016 à 22:06 -



Le centre pénitentiaire de Valence a une capacité de 450 détenus
Des surveillants du centre pénitentiaire de Valence, dans la Drôme, ont été blessés et transportés à l'hôpital après avoir été victimes de violences, ce dimanche soir peu avant 19 heures.

Ils ont été agressés par des détenus du quartier "maison centrale" qui sont parvenus à leur dérober leurs clés. Deux surveillants ont été blessés.

"Aucun agent n’a été pris en otage", précise-t-on au ministère de la Justice.

"Les détenus ont ouvert des portes de cellules dans ce quartier et ont provoqué des départs d’incendie (à des matelas), qui ne se sont pas propagés".

L'administration pénitentiaire a sollicité immédiatement l'intervention des équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS), qui sont toujours sur place ce soir. "L’incident est pour l’heure confiné. Le reste de la détention est calme", selon le ministère de la justice qui indique, dans un communiqué publié à 21h50, qu'une cellule de crise a été ouverte au sein de l’administration centrale.

"Toutes les équipes sont pleinement mobilisées. Les autorités judiciaires et préfectorales sont sur place".

Le centre pénitentiaire de Valence peut accueillir jusqu'à 450 détenus.

Des dégâts importants

Dans un second communiqué publié à 23h30, le ministère de la Justice indique que les forces de sécurité "ont repris le contrôle de la détention. L’ensemble des détenus a été réintégré en cellule. Des dégâts importants ont été constatés sur 2 étages de la détention".

Parmi les deux surveillants blessés, l’un a été conduit à l’hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d’une prise en charge psychologique.

Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, a tenu à saluer ce soir "l’action des personnels pénitentiaires qui ont mis fin à l’incident". "Il réaffirme son total engagement pour le renforcement de la sécurité dans les établissements pénitentiaires, conformément aux mesures prises depuis 2013".

L’autorité judiciaire se prononcera sur les suites envisagées, souligne le ministre.