Émeutes de Gaillon (Eure) : six mois de prison et mandat de dépôt pour deux majeurs


Jeudi 7 Décembre 2023 à 15:44 -

Deux des mis en cause impliqués dans les violences urbaines de Gaillon il y a cinq mois sont, ce soir, en prison. Ils ont été condamnés à six mois d'emprisonnement par le tribunal d'Évreux. Deux autres, mineurs, seront jugés par le tribunal pour enfants en janvier prochain



Les deux hommes ont été condamnés à six mois d'emprisonnement par le tribunal judiciaire d'Evreux. Un mandat de dépôt a été délivré à leur encontre - Illustration © Adobe Stock
Deux des quatre hommes interpellés le 4 décembre dans le cadre de l'enquête sur les violences urbaines commises à Gaillon '(Eure) au début de l'été, ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire d'Évreux. Tous deux majeurs, ils ont écopé chacun d'une peine de six mois d'emprisonnement assortie d'un mandat de dépôt.

Interpellés après cinq moins d'enquête

Les faits pour lesquels ils ont été condamnés remontent à la huit du 30 juin et 1ᵉʳ juillet, au plus fort des émeutes qui ont secoué plusieurs villes après la mort de Nahel, victime d'un tir policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un refus d'obtempérer. 

À Gaillon, comme à Évreux, de violents incidents avaient éclaté. Les émeutiers s'en étaient pris notamment aux gendarmes qui avaient essuyé des jets de pierres et à un véhicule des sapeurs-pompiers

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Identifiés après cinq mois d'investigations, certains des auteurs de ces violences, deux majeurs et deux mineurs, ont été interpellés le 4 décembre, au petit matin, à Gaillon et placés en garde à vue pour, entre autres infractions, participation avec arme à un attroupement, complicité de destruction par incendie, violence sur militaire de la gendarmerie nationale sans incapacité, dégradations par jets de pierre d'un véhicule des sapeurs-pompiers.

Suivi médico-social pour deux mineurs

Les deux mineurs, remis en liberté à l'issue de leur garde à vue, seront jugés par le tribunal pour enfants le 18 janvier 2024 pour les mêmes faits. « Dans l'attente de leur jugement, ils sont notamment astreints à un suivi médico-social et psychologique ainsi qu'à une évaluation sociale de leur environnement en vue d'une éventuelle mesure de protection », précisent, dans un communiqué commun, le préfet de l'Eure Simon Babre et Rémi Coutin, procureur de la République. 

Suite de ces interpellations, une opération de contrôle des parties communes d'immeubles de plusieurs quartiers de Gaillon ainsi que des personnes et des véhicules avait permis de relever 14 infractions dont cinq conduites sous l'emprise de produits stupéfiants et de saisir une bouteille de protoxyde d'azote.