Eure : Il insulte les gendarmes au téléphone et menace de tout faire sauter


Mercredi 12 Avril 2017 à 20:47 -

L'auteur a été arrêté à Pont-de-l'Arche, devant chez lui.



Le centre opérationnel de la gendarmerie, basé à Evreux, gère les appels d'urgence via le 17 de nuit comme de jour (Illustration © Youtube)
Les militaires du Centre opérationnel de la gendarmerie (COG) d'Evreux qui gèrent tous les appels d'urgence de jour comme de nuit sont habitués à recevoir (et à traiter) des demandes d'intervention jamais très amusantes. Mais rarement pour se faire insulter et menacer. 

Pourtant, mardi 11 avril, vers 7h45, ils doivent faire face à une situation - heureusement - inhabituelle. le "requérant" (terme utilisé par les forces de l'ordre pour qualifier leur interlocuteur) au bout du fil est particulièrement agressif et outrageant dans ses propos. "Je vais tout faire sauter !", menace-t-il après avoir gratifié les gendarmes d'une bordée d'insultes. 

« Tout ça va finir aux assises »

L'inconnu affirme avoir averti BFMTV (la chaine d'info en continu). Aux gendarmes de la brigade de Pont-de-l'Arche, qui prennent contact par téléphone avec lui un peu plus tard, l'homme est toujours aussi menaçant et vindicatif. Il précise être armé et promet que " tout ça va finir en cour d'assises".

L'auteur des menaces est rapidement identifié et localisé grâce à son numéro de téléphone. Il s'agit d'un homme de 45 ans qui demeure à Pont-de-l'Arche. Il est connu de la gendarmerie pour avoir été entendu dans des affaires de menaces et de violences.

Interpellé en douceur devant chez lui

A 9h30, un important dispositif est mis en place discrètement aux abords de son domicile, avec le renfort du peloton de surveillance et d'intervention (PSIG) de Louviers. Pour ne pas envenimer les choses et éviter que l'individu se retranche chez lui, les forces de l'ordre préfèrent attendre que leur "cible" sorte de son domicile pour l'interpeller en douceur sur la voie publique. Mission accomplie. 

Par précaution, le peloton spécialisé de protection de la gendamerie (PSPG) en charge de veiller à la sécurité des installations nucléaires de la centrale de Paluel, en Seine-Maritime, avait été mis en pré-alerte.

Placé en garde à vue, le quadragénaire a été déféré ce mercredi après-midi au palais de justice d'Evreux pour être jugé en comparution immédiate. Il a été condamné à quatre mois de prison ferme (sans mandat de dépôt) et à deux ans de mise à l'épreuve.