GAILLON (Eure) - Un réseau de trafiquants de drogue a été démantelé en plein cœur de la seule zone de sécurité prioritaire (ZSP) de l'Eure (Vernon - Gaillon). L'enquête menée par les gendarmes de la compagnie de Louviers a permis de confondre et d'interpeller quinze suspects, dans deux quartiers sensibles de Gaillon, ceux de la Verte Bonne et des Jardins Bas.
Il aura fallu près d'une année d'investigations, coordonnées par le chef d'escadron Johnny Charrier, pour parvenir à ce résultat. Surveillance, filature, écoutes téléphoniques...tous les moyens techniques et physiques ont été déployés par les enquêteurs dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en janvier 2013.
Il aura fallu près d'une année d'investigations, coordonnées par le chef d'escadron Johnny Charrier, pour parvenir à ce résultat. Surveillance, filature, écoutes téléphoniques...tous les moyens techniques et physiques ont été déployés par les enquêteurs dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en janvier 2013.
Pendant des mois, des gendarmes en civil ont observé et photographié discrètement les trafiquants au cours de leurs transactions au pied des immeubles (Photo d'illustration)
Cannabis et cocaïne
Ce travail de fourmi a porté ses fruits, même si, au final, la quantité de stupéfiants (résine de cannabis et cocaïne) saisie dans des gaînes techniques d'un immeuble ne dépasse pas les 50 grammes. L'enquête a toutefois permis d'établir que le trafic qui durait depuis des mois porte sur au moins une centaine de kilos.
Tout est pari en fait d'une affaire judiciaire traitée par les gendarmes en décembre 2012. Les enquêteurs apprennent à cette occasion l'existence d'un trafic dans plusieurs halls d'immeubles du quartier Verte Bonne, à Gaillon. Au cours des planques qu'ils mettent en place, les gendarmes assistent effectivement à des transactions de résine de cannabis et de cocaïne.
Dans les halls d'immeubles
Ils constatent que les trafiquants présumés se déplacent dans la ville uniquement avec des scooters. Ce qui amènent les gendarmes à s'intéresser à un autre quartier, celui des Jardins Bas. Là aussi, ils identifient plusieurs points de vente dans des escaliers.
Forts de tous ces renseignements, matérialisés par des photos, des témoignages de consommateurs et des relevés d'écoutes téléphoniques, les enquêteurs reçoivent le feu vert du procureur de la République d'Evreux pour lancer un vaste coup de filet.
C'est ainsi que lundi 9 décembre à 6 heures, quelque 120 gendarmes, dont deux équipes cynophiles, un peloton de gendarmerie mobile et trois pelotons de surveillance et d'intervention (PSIG), se mettent en position dans les deux quartiers de Gaillon. Objectif : interpeller simultanément quinze suspects à leur domicile respectif. Mission accomplie : il ne manquait personne à l'appel. Tout ce petit monde, âgé entre 18 et 27 ans, a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Louviers et Pont-de-l'Arche.
La drogue venait des Pays-Bas
Au cours des auditions, certains mis en cause ont nié leur participation à ce trafic. D'autres ont en revanche reconnu, plus ou moins, se livrer à la revente de cannabis et de cocaïne. L'enquête a permis d'établir que le réseau s'approvisionnait aux Pays-Bas.
Près de cinquante consommateurs identifiés lors des transactions ont également été auditionnés hors garde à vue.
Cinq des trafiquants présumés ont été déférés vendredi au palais de justice d'Evreux. Le magistrat du parquet leur a notifié leur placement sous contrôle judiciaire et une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) à la date du 13 février prochain devant le tribunal correctionnel.
Les dix autres seront convoqués ultérieurement devant le tribunal correctionnel.
En attendant, ce coup de filet a été accueilli avec soulagement par les habitants des deux quartiers, lassés de voir ce trafic s'organiser sous leurs yeux, au pied de leurs immeubles.
Ce travail de fourmi a porté ses fruits, même si, au final, la quantité de stupéfiants (résine de cannabis et cocaïne) saisie dans des gaînes techniques d'un immeuble ne dépasse pas les 50 grammes. L'enquête a toutefois permis d'établir que le trafic qui durait depuis des mois porte sur au moins une centaine de kilos.
Tout est pari en fait d'une affaire judiciaire traitée par les gendarmes en décembre 2012. Les enquêteurs apprennent à cette occasion l'existence d'un trafic dans plusieurs halls d'immeubles du quartier Verte Bonne, à Gaillon. Au cours des planques qu'ils mettent en place, les gendarmes assistent effectivement à des transactions de résine de cannabis et de cocaïne.
Dans les halls d'immeubles
Ils constatent que les trafiquants présumés se déplacent dans la ville uniquement avec des scooters. Ce qui amènent les gendarmes à s'intéresser à un autre quartier, celui des Jardins Bas. Là aussi, ils identifient plusieurs points de vente dans des escaliers.
Forts de tous ces renseignements, matérialisés par des photos, des témoignages de consommateurs et des relevés d'écoutes téléphoniques, les enquêteurs reçoivent le feu vert du procureur de la République d'Evreux pour lancer un vaste coup de filet.
C'est ainsi que lundi 9 décembre à 6 heures, quelque 120 gendarmes, dont deux équipes cynophiles, un peloton de gendarmerie mobile et trois pelotons de surveillance et d'intervention (PSIG), se mettent en position dans les deux quartiers de Gaillon. Objectif : interpeller simultanément quinze suspects à leur domicile respectif. Mission accomplie : il ne manquait personne à l'appel. Tout ce petit monde, âgé entre 18 et 27 ans, a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Louviers et Pont-de-l'Arche.
La drogue venait des Pays-Bas
Au cours des auditions, certains mis en cause ont nié leur participation à ce trafic. D'autres ont en revanche reconnu, plus ou moins, se livrer à la revente de cannabis et de cocaïne. L'enquête a permis d'établir que le réseau s'approvisionnait aux Pays-Bas.
Près de cinquante consommateurs identifiés lors des transactions ont également été auditionnés hors garde à vue.
Cinq des trafiquants présumés ont été déférés vendredi au palais de justice d'Evreux. Le magistrat du parquet leur a notifié leur placement sous contrôle judiciaire et une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) à la date du 13 février prochain devant le tribunal correctionnel.
Les dix autres seront convoqués ultérieurement devant le tribunal correctionnel.
En attendant, ce coup de filet a été accueilli avec soulagement par les habitants des deux quartiers, lassés de voir ce trafic s'organiser sous leurs yeux, au pied de leurs immeubles.