Le mystère qui entourait la mort suspecte d'Eliane Lemarchand, 72 ans, est levé. Une voisine de la retraitée de Cormeilles (Eure) a été mise en examen pour homicide volontaire. Elle aurait tué pour tenter de masquer des vols de chèques. Elle a été placée en détention provisoire, mercredi soir.
Le travail d'investigation des gendarmes a permis de confondre la meurtrière présumée, une voiisine soupçonnée d'avoir volé des chèques à la septuagénaire (Illustration)
Entaille au cou et brûlures sur le corps
Les faits remontent au 17 janvier dernier, à Cormeilles un bourg de 1200 âmes des environs de Pont-Audemer.Ce jour-là, vers 14h30, Eliane Lemarchand est découverte par sa fille grièvement blessée devant la maison inhabitée de la septuagénaire. Elle présente plusieurs plaies sanglantes dont une entaille importante au niveau du cou provoquée par une lame de couteau et des brûlures sur l’arrière de la tête et du dos. Désorientée et choquée, la victime parvient à préciser dans un premier temps qu’elle a été agressée.
La gravité de ses blessures justifie son évacuation par hélicoptère vers l’hôpital Saint-Louis à Paris où elle décède le 1er février.
La gravité de ses blessures justifie son évacuation par hélicoptère vers l’hôpital Saint-Louis à Paris où elle décède le 1er février.
La piste du crime crapuleux écartée
Sur les lieux du drame, aucun désordre particulier et aucune effraction n’e sont constatés par les gendarmes. Des traces de sang sont disséminées à divers endroits de la maison et deux points de feu sont découverts.
Au regard de la complexité de l’affaire, le groupement de gendarmerie de l’Eure et la section de recherches de Rouen sont initialement saisis d’une enquête de flagrance sous la qualification criminelle de tentative d’homicide volontaire puis d’homicide volontaire.
Le 7 février, à l’aune des multiples investigations diligentées (constatations, intervention des techniciens d’identification criminelle, expertises médico-légales, enquête de voisinage, auditions, etc), le procureur de la République d’Evreux ouvre une information judiciaire.
L’hypothèse d’un crime crapuleux commis par un individu de passage est alors rapidement écartée au profit du milieu relationnel de la septuagénaire qui devait, le jour de son agression, déposer plainte à la gendarmerie pour des vols de chèques dont elle avait été victime.
Au regard de la complexité de l’affaire, le groupement de gendarmerie de l’Eure et la section de recherches de Rouen sont initialement saisis d’une enquête de flagrance sous la qualification criminelle de tentative d’homicide volontaire puis d’homicide volontaire.
Le 7 février, à l’aune des multiples investigations diligentées (constatations, intervention des techniciens d’identification criminelle, expertises médico-légales, enquête de voisinage, auditions, etc), le procureur de la République d’Evreux ouvre une information judiciaire.
L’hypothèse d’un crime crapuleux commis par un individu de passage est alors rapidement écartée au profit du milieu relationnel de la septuagénaire qui devait, le jour de son agression, déposer plainte à la gendarmerie pour des vols de chèques dont elle avait été victime.
La meurtrière présumée nie les faits
Lundi 27 mars, une voisine de la victime a été placée en garde à vue : « ses diverses déclarations se sont révélées incohérentes depuis le premier jour de l’enquête, et son implication dans les vols de chèques constitue un mobile la motivant particulièrement pour empêcher la victime de la viser dans sa plainte », explique le procureur de la République d'Evreux, dans un communiqué publié ce jeudi soir.
Lors de son interrogatoire, la suspecte a persisté à nier les faits. Néanmoins, compte tenu des éléments à charge rassemblés par les enquêteurs, elle a été présentée hier mercredi, dans la soirée, au juge d'instruction en charge du dossier et mise en examen du chef d’homicide volontaire. La meurtrière présumée a été placée en détention provisoire après un débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention.
Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire du juge d’instruction, indique le parquet.
Lors de son interrogatoire, la suspecte a persisté à nier les faits. Néanmoins, compte tenu des éléments à charge rassemblés par les enquêteurs, elle a été présentée hier mercredi, dans la soirée, au juge d'instruction en charge du dossier et mise en examen du chef d’homicide volontaire. La meurtrière présumée a été placée en détention provisoire après un débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention.
Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire du juge d’instruction, indique le parquet.