Poubelles incendiées, vitrines de magasins cassées, jets de projectiles et affrontements avec les forces de l'ordre : chaque samedi, le centre-ville de Rouen reproduit ces mêmes images de violences depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" - Illustration © DDSP76/Twitter
Sept « gilets jaunes », six hommes et une femme, âgés entre 20 et 42 ans, sont en garde à vue ce vendredi à l'hôtel de police de Rouen (Seine-Maritime). Ils sont soupçonnés d'avoir tenté d'incendier une Caisse d'Epargne à Rouen, lors de l'« acte 8 » du samedi 5 janvier dernier.
Tous sont connus pour avoir participé à des faits particulièrement graves : violences aggravées, incendie volontaire... L'un d'eux, un Havrais de 23 ans, est actuellement en détention à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) pour des violences commises sur les forces de l'ordre à Paris, le 2 février.
Tous sont connus pour avoir participé à des faits particulièrement graves : violences aggravées, incendie volontaire... L'un d'eux, un Havrais de 23 ans, est actuellement en détention à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) pour des violences commises sur les forces de l'ordre à Paris, le 2 février.
63 000 euros de dégâts
A Rouen, les faits pour lesquels ils ont été placés en garde à vue hier matin sont tout aussi graves. Ils remontent au 5 janvier. ce samedi-là, un groupe de casseurs se revendiquant "gilets jaunes" met à sac le centre-ville de la capitale normande. Poubelles brûlées, vitrines brisées, jets de projectiles et affrontements avec les forces de l'ordre...
L'agence de la Caisse d'Epargne, à l'angle des rues Louis Ricard et Dulong, est, elle aussi, la cible de ce groupe de "gilets jaunes" en début d'après-midi. Les manifestants rassemblent plusieurs conteneurs poubelles près du distributeur automatique de billets et y mettent le feu. Montant estimé des dégâts : 63 000 euros.
L'agence de la Caisse d'Epargne, à l'angle des rues Louis Ricard et Dulong, est, elle aussi, la cible de ce groupe de "gilets jaunes" en début d'après-midi. Les manifestants rassemblent plusieurs conteneurs poubelles près du distributeur automatique de billets et y mettent le feu. Montant estimé des dégâts : 63 000 euros.
La vidéo permet de les identifier
Une enquête est ouverte, confiée à un groupe dédié de policiers de la Sûreté départementale et de la Sûreté urbaine. Ces enquêteurs procèdent immédiatement à un minutieux travail d'exploitation des enregistrements de vidéo-protection. Des photos des incendiaires de la Caisse d'épargne et de d'autres dégradations perpétrées sur des bâtiments publics et privés ce même jour sont extraites des vidéos. Reste à mettre un nom sur chacun des visages.
Pour ce faire, les enquêteurs vont diffuser ces photos à tous les services de police et de gendarmerie de Seine-Maritime, mais également de l'Eure, de l'Orne et du Calvados. Sept suspects sont ainsi identifiés, six hommes et une femme. Ils sont originaires de l'agglomération de Rouen-Elbeuf, du Havre et de l'Aigle dans l'Orne.
Pour ce faire, les enquêteurs vont diffuser ces photos à tous les services de police et de gendarmerie de Seine-Maritime, mais également de l'Eure, de l'Orne et du Calvados. Sept suspects sont ainsi identifiés, six hommes et une femme. Ils sont originaires de l'agglomération de Rouen-Elbeuf, du Havre et de l'Aigle dans l'Orne.
Déférés cet après-midi au palais de justice
Ce jeudi 7 février, hier donc, à 6 heures, une trentaine de policiers de la Direction départementale de la sécurité publique de Seine-Maritime, sont mobilisés avec pour objectif d'interpeller simultanément les suspects. Mission accomplie. Les perquisitions au domicile de chacun des mis en cause permettent de découvrir les vêtements que les incendiaires portaient ce 5 janvier. En garde à vue, confrontés aux éléments recueillis par les enquêteurs, tous, selon une source policière, ont reconnu leur participation plus ou moins active aux faits reprochés, notamment à l'incendie de la Caisse d'Epargne.
Ils devraient être déférés ce vendredi après-midi devant un magistrat du parquet de Rouen.
Ils devraient être déférés ce vendredi après-midi devant un magistrat du parquet de Rouen.