Les investigations réalisées par les enquêteurs de la PJ et de l'IGPN ont permis d'établir que le policier avait fait usage de son arme dans les conditions prévues par la loi, a indiqué Rémi Coutin, procureur de la République - Illustration
La garde à vue du policier qui a blessé mortellement un homme de 39 ans lors d'une intervention pour des violences conjugales à Louviers (Eure), a été levée samedi en fin d'après-midi. « Le parquet a estimé que le policier avait usage de son arme de service dans les conditions prévues par la loi », a précisé à infoNormandie, Rémi Coutin, procureur de la République d'Évreux.
La scène filmée par une caméra piéton
L'audition du fonctionnaire en cause et de ses deux collègues ont permis d'arriver à cette conclusion, confortée par les images enregistrées par la caméra piéton d'un des policiers qui a filmé l'intégralité de la scène pendant une quinzaine de minutes.
Lire aussi > Tué par un tir policier lors d'une intervention pour violences conjugales à Louviers
« Les policiers ont demandé à plusieurs reprises à cet homme fortement alcoolisé et hors de contrôle de poser son couteau. Il refuse, puis on le voit se ruer sur eux », détaille le magistrat. Le fonctionnaire le plus exposé a alors été contraint de faire usage de son arme. Il a tiré à quatre reprises.
Lire aussi > Tué par un tir policier lors d'une intervention pour violences conjugales à Louviers
« Les policiers ont demandé à plusieurs reprises à cet homme fortement alcoolisé et hors de contrôle de poser son couteau. Il refuse, puis on le voit se ruer sur eux », détaille le magistrat. Le fonctionnaire le plus exposé a alors été contraint de faire usage de son arme. Il a tiré à quatre reprises.
Une plaie de la bouche à l'oreille
Les forces de l'ordre avaient été appelées à intervenir dans le quartier de Maison Rouge à Louviers dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, vers 1 h 30 du matin au domicile d'un couple, suite à des violences conjugales. Le conjoint s'en était pris violemment à sa compagne.
En voulant s'interposer pour prendre la défense de sa belle-sœur, le frère du mis en cause avait reçu un coup de couteau, au niveau du visage, provoquant une plaie saignante allant de la bouche à l'oreille. « Son pronostic vital, d'abord engagé, ne l'est plus aujourd'hui, mais il restera défiguré et gardera des séquelles », selon le procureur.
En voulant s'interposer pour prendre la défense de sa belle-sœur, le frère du mis en cause avait reçu un coup de couteau, au niveau du visage, provoquant une plaie saignante allant de la bouche à l'oreille. « Son pronostic vital, d'abord engagé, ne l'est plus aujourd'hui, mais il restera défiguré et gardera des séquelles », selon le procureur.
Autopsie demain à Rouen
Une autopsie du corps de l'homme décédé aura lieu demain, mardi 7 mai, à l'institut médico-légal de Rouen. Au vu des investigations réalisées par la police judiciaire de Rouen et l'inspection générale de la police nationale (IGPN), le parquet semble s'orienter vers un classement sans suite dans cette affaire.
L'auteur des faits était défavorablement connu des services de police et de la justice. Il avait trente-deux inscriptions à son casier judiciaire.
L'auteur des faits était défavorablement connu des services de police et de la justice. Il avait trente-deux inscriptions à son casier judiciaire.