Il voulait se tuer par dépit amoureux : les gendarmes lui sauvent la vie après 5 heures de négociations


Mardi 9 Avril 2013 à 21:36 -



Dans ce genre d'affaire, le rôle des négociateurs est prépondérant (photo d'illustration)
TOSNY (EURE). Pendant plus de cinq heures, il a tenu les gendarmes en haleine. Par dépit amoureux, et parce qu'il ne supportait pas la rupture avec sa petite amie il y a un mois, un homme de 26 ans originaire d'Evreux, a tenté de mettre fin à ses jours, lundi après-midi.

Paradoxalement, c'est son ex-mie, elle aussi domiciliée à Evreux, qui a prévenu les gendarmes, inquiète de ne pas avoir de nouvelles du jeune homme. Sans doute lui avait-il manifesté ses intentions suicidaires ?

Réfugié sous une toile de tente avec un fusil

D'abord informés par cette disparition inquiétante, les gendarmes des Andelys ont mis en place aussitôt des recherches en fin de matinée. Ils disposaient du signalement du jeune homme et de son véhicule. Ils savaient qu'il se trouvait du côté des Andelys, où sa famille habite.

Les recherches menées également par les gendarmes de la compagnie de Louviers ont permis vers 14 heures de localiser le véhicule de l'Ebroïcien, sur le chemin de halage qui relie Villers sur le Roule et Tosny. Une vingtaine de gendarmes des brigades de Gaillon et des Andelys ainsi que les PSIG (peloton de surveillance et d'intervention) de Louviers et des Andelys, ont aussitôt été mobilisés et déployés autour d'une toile de tente que le jeune homme avait dressée en bordure du chemin.

Il s'était installé là, avec un fusil, le temps de "réfléchir et de méditer" à l'acte irréparable qu'il allait commettre.

"Il voulait qu'on le laisse tranquille"

Dès leur arrivée, les gendarmes ont tenté de prendre contact avec lui. En vain. "Il voulait qu'on le laisse tranquille, nous a-t-il dit. Il était très déterminé à mettre fin à ses jours", confie un enquêteur présent sur les lieux.

A chaque fois que les gendarmes essayaient d'approcher pour le raisonner, le désespéré tournait ostensiblement son fusil de chasse vers eux, sans vraiment les menacer. Durant plus de cinq heures, les deux négociateurs de la compagnie de gendarmerie de Louviers ont tenté de le ramener à la raison, sans succès.

Hospitalisé dans un établissement spécialisé

Les militaires ont finalement décidé d'intervenir, profitant de la présence de son ex-petite amie appelée sur les lieux. Si bien qu'à 20 h 30, le jeune homme était neutralisé sans violence. Et sain et sauf.

Entendu par les enquêteurs, il a confirmé son intention de mettre fin à ses jours. Le fusil de chasse chargé d'une cartouche (il en avait deux autres sur lui) a été saisi. Quant au désespéré, il a été hospitalisé dans un établissement spécialisé à Evreux.