Une équipe d'escrocs qui ouvraient de faux comptes bancaires un peu partout en France a été démantelée par la Division financière du Service régional de police judiciaire de Normandie.
L'enquête qui a duré plus d'un an a permis l'interpellation dans la région parisienne de seize personnes, toutes d'origines étrangères et pour la plupart en situation irrégulière sur le sol français, dont le chef du réseau, un Pakistanais de 50 ans et les membres de sa famille.
Le pot aux roses découvert à Evreux
Les investigations débutent fin 2011. Une agence bancaire d'Evreux (Eure) s'aperçoit qu'un de leurs clients a ouvert, sous le nom d'une société fictive dénommée Durssafa, un compte bancaire avec de faux documents administratifs et de faux bulletins de salaire.
Saisi par le parquet d'Evreux, après un dépôt de plainte de la banque, le SRPJ de Rouen dont la division financière est un peu habituée à traiter ce genre de dossier, découvre rapidement qu'il y a une grosse organisation derrière cette escroquerie. Les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard établissent une liste impressionnante d'une vingtaine de sociétés bidon, disséminées dans tout l'Hexagone : à Angers, Bourges, Reims, Dijon, Nancy, en région parisienne et puis à Evreux.
Les chèques détournés étaient ensuite falsifiés
Ces sociétés sont crées toujours selon le même mode opératoire, avec de faux documents et fausses inscription au registre du commerce. Elle servent en fait de façade à une gigantesque escroquerie aux chèques volés par des petites mains au préjudice de grosses sociétés installées essentiellement dans le quartier de La Défense, près de Paris.
Le chef du réseau s'est entouré de trois hommes de main dont la mission est rabattre des "petites mains" parmi les communautés pakistanaise, ivoirienne, congolaise, malienne et marocaine. Chacun a un rôle bien précis dans l'organisation. Il y a ceux qui volent les chèques ici ou là (le facteur de la Défense en a fait les frais), le plus souvent destinés à des groupes d'assurances, au Trésor public ou à l'Urssaaf. Il y a ceux qui étaient chargés d'ouvrir de faux comptes bancaires et ceux qui se chargeaient de falsifier les chèques détournés.
18 millions de préjudice
Les chèques étaient ensuite déposés sur les faux comptes en vue de les "blanchir". Au bout d'un certain temps, l'argent ainsi amassée était décaissé et remis au chef du réseau, qui en redistribuait une infime partie à chacun des "ouvreurs" de comptes, soit environ 3000€. Le reste de l'argent servait à financer des acquisitions immobilières à l'étranger.
Le montant du préjudice est estimé à 18 millions d'euros.
Les policiers rouennais qui travaillaient sur commission rogatoire de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lille délivrée en avril 2012 ont réussi à remonter toute la filière et à confondre la tête pensante du réseau. Ce dernier a été interpellé en février dernier dans des conditions rocambolesques dans le métro parisien, après une filature qui a duré plusieurs jours et permis de le "loger" dans un hôtel parisien.
Douze mises en examen
Sur les seize suspects placés en garde à vue, dont les trois derniers ont été appréhendés cette semaine, dix ont été placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. Tous sont mis en examen pour "escroqueries, vols, recels, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux en bande organisée et blanchiment". Pour ces faits, le code pénal prévoit jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
L'enquête qui a duré plus d'un an a permis l'interpellation dans la région parisienne de seize personnes, toutes d'origines étrangères et pour la plupart en situation irrégulière sur le sol français, dont le chef du réseau, un Pakistanais de 50 ans et les membres de sa famille.
Le pot aux roses découvert à Evreux
Les investigations débutent fin 2011. Une agence bancaire d'Evreux (Eure) s'aperçoit qu'un de leurs clients a ouvert, sous le nom d'une société fictive dénommée Durssafa, un compte bancaire avec de faux documents administratifs et de faux bulletins de salaire.
Saisi par le parquet d'Evreux, après un dépôt de plainte de la banque, le SRPJ de Rouen dont la division financière est un peu habituée à traiter ce genre de dossier, découvre rapidement qu'il y a une grosse organisation derrière cette escroquerie. Les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard établissent une liste impressionnante d'une vingtaine de sociétés bidon, disséminées dans tout l'Hexagone : à Angers, Bourges, Reims, Dijon, Nancy, en région parisienne et puis à Evreux.
Les chèques détournés étaient ensuite falsifiés
Ces sociétés sont crées toujours selon le même mode opératoire, avec de faux documents et fausses inscription au registre du commerce. Elle servent en fait de façade à une gigantesque escroquerie aux chèques volés par des petites mains au préjudice de grosses sociétés installées essentiellement dans le quartier de La Défense, près de Paris.
Le chef du réseau s'est entouré de trois hommes de main dont la mission est rabattre des "petites mains" parmi les communautés pakistanaise, ivoirienne, congolaise, malienne et marocaine. Chacun a un rôle bien précis dans l'organisation. Il y a ceux qui volent les chèques ici ou là (le facteur de la Défense en a fait les frais), le plus souvent destinés à des groupes d'assurances, au Trésor public ou à l'Urssaaf. Il y a ceux qui étaient chargés d'ouvrir de faux comptes bancaires et ceux qui se chargeaient de falsifier les chèques détournés.
18 millions de préjudice
Les chèques étaient ensuite déposés sur les faux comptes en vue de les "blanchir". Au bout d'un certain temps, l'argent ainsi amassée était décaissé et remis au chef du réseau, qui en redistribuait une infime partie à chacun des "ouvreurs" de comptes, soit environ 3000€. Le reste de l'argent servait à financer des acquisitions immobilières à l'étranger.
Le montant du préjudice est estimé à 18 millions d'euros.
Les policiers rouennais qui travaillaient sur commission rogatoire de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lille délivrée en avril 2012 ont réussi à remonter toute la filière et à confondre la tête pensante du réseau. Ce dernier a été interpellé en février dernier dans des conditions rocambolesques dans le métro parisien, après une filature qui a duré plusieurs jours et permis de le "loger" dans un hôtel parisien.
Douze mises en examen
Sur les seize suspects placés en garde à vue, dont les trois derniers ont été appréhendés cette semaine, dix ont été placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. Tous sont mis en examen pour "escroqueries, vols, recels, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux en bande organisée et blanchiment". Pour ces faits, le code pénal prévoit jusqu'à dix ans d'emprisonnement.