Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol se veut rassurant : les résultats des analyses réalisées à la suite de l'incendie de deux immeubles "verre et acier" ne font pas apparaître de trace significative d'amiante.

C'était une des craintes des Rouennais, et plus particulièrement des riverains du quartier Saint-Julien, sur la rive gauche. Les deux immeubles désaffectés détruits par un violent incendie dans la soirée du samedi 30 septembre contenaient de l'amiante, beaucoup d'amiante. Ce n'était pas véritablement un secret.

Voués à la démolition, ils devaient disparaître du paysage dans les prochaines années. Mais pas dans ces conditions.

Dans un souci de transparence, la mairie de Rouen, qui reconnaît « la présence notoire d'amiante dans ces immeubles », a exigé le soir même de l'incendie que des analyses complémentaires soient menées. A cet effet, l'entreprise Séché (Séché Urgences Interventions), a été chargée de réaliser des prélèvements au sol et des analyses d'air.

Les résultats de ces prélèvements sont désormais connus et rendus publics, commente Nicolas Mayer-Rossignol, dans un communiqué publié ce mardi soir : « sur les 104 mesures (100 mesures surfaciques et 4 contrôles de l'air intérieur ou extérieur), les résultats ne font pas apparaître de trace significative d'amiante ».

Les opérations de secours sont maintenant achevées, affirme par ailleurs la mairie de Rouen. Le feu est en effet éteint, mais les sapeurs-pompiers vont maintenir des rondes de surveillance jusqu'à ce mercredi matin.

« Au terme de cette surveillance complémentaire, la mission des pompiers sur site sera finie. Deux brumisateurs sont désormais installés et continuent d'humidifier les décombres, afin de maintenir les poussières au sol. Cette humidification continuera le temps nécessaire et, a minima, jusqu'à l'encapsulage des débris de l'incendie.» 

L'origine de l'incendie reste inconnue à ce stade de l'enquête ouverte par les services de police, suite à la plainte déposée par Rouen Habitat, propriétaire du site.

Le périmètre de sécurité a été resserré autour de la zone incendiée : mardi après-midi, une entreprise mandatée par Rouen Habitat a procédé au renforcement des barrières en tôle, cette intervention durera jusqu'à vendredi. En complément, « le site sera gardienné avec la présence humaine et permanente de cinq agents de sécurité », assure le maire de Rouen.

D'autres analyses sont attendues. Par précaution, l'école des Pépinières (maternelle et élémentaire) située à proximité restera fermée jusqu'au dimanche 8 octobre. Durant cette période, les enfants seront accueillis provisoirement à l'école Rosa-Parks.