La découverte de la dépouille d’un grand canidé relance l’hypothèse d’un loup en Seine-Maritime


Lundi 20 Janvier 2025 à 19:40 -

Trois attaques de brebis ont eu lieu ces derniers jours en Seine-Maritime. La dépouille d’un grand canidé decouverte sur l’A131 qui pourrait être un loup va faire l’objet d’une autopsie et d’analyse ADN.



Illustration Pixabay
Illustration Pixabay
La découverte d’un grand canidé sur l’A131 entre Tancarville et Le Havre, ainsi que plusieurs attaques sur des troupeaux de brebis dans le pays de Caux suscitent l’hypothèse de la présence d’un loup en Seine-Maritime. Les services de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) poursuivent leurs investigations.

Autopsie et analyse ADN

Le vendredi 17 janvier, un signalement a été fait auprès de l’OFB concernant la dépouille d’un grand canidé retrouvé sur l’A131, à hauteur de Sandouville. L’animal, percuté par un véhicule comme en témoignent les fractures constatées, présente un morphotype évoquant fortement un loup, relate la préfecture ce lundi 20 janvier.

Une autopsie est prévue dans les prochains jours pour confirmer son identification. Des analyses ADN, réalisées par le réseau loup de l’OFB, permettront d’en savoir plus sur l’origine de cet animal, notamment s’il s’agit bien d’un loup et d’où il provient.

Des attaques de troupeaux signalés

Parallèlement, plusieurs attaques sur des troupeaux ont été signalées dans le département :

    • Daubeuf-Serville (nuit du 10 au 11 janvier) : une brebis tuée.
    • Gonfreville-Caillot (nuit du 15 au 16 janvier) : trois brebis blessées.
    • Épreville (nuit du 18 au 19 janvier) : quatre brebis blessées.

Les experts de l’OFB n’excluent pas une prédation par le loup pour les deux premières attaques, mais les conclusions définitives restent attendues. Concernant la dernière attaque à Épreville, les indices relevés s’orientent davantage vers une attaque de chiens, selon la préfecture.

Un accompagnement pour les éleveurs

Un régime d’indemnisation a été mis en place pour compenser les pertes des éleveurs. En cas de nouvelles attaques sur une exploitation, des moyens de protection, comme des dispositifs d’effarouchement, seront proposés.

L’OFB s’appuie sur un réseau d’agents spécialement formés pour détecter et analyser les indices de présence du loup, ainsi que pour expertiser les attaques. Toute observation suspecte ou attaque sur un troupeau doit être signalée rapidement au service départemental compétent de l’OFB.

Pour la Seine-Maritime, les observations peuvent être communiquées à sd76@ofb.gouv.fr





              


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