Les hôtesses étaient "poussées" à faire consommer les clients à coup de bouteilles de champagne avant de pouvoir bénéficier de prestations sexuelles (Photo d'illustration@DR)
L'enquête démarre il y a plusieurs mois, en 2014. Un automobiliste est interpellé en état d'ivresse par la police municipale du Havre. Lors de son audition, il raconte avoir bu plus que de raison dans un bar de la ville. Il précise aussi avoir bénéficié de prestations sexuelles de la part d'une hôtesse.
Il n'en faut pas plus aux policiers havrais du groupe de proxénétisme et débits de boissons pour déclencher une enquête préliminaire.
Le bar à hôtesses en question, la Madrague situé dans le quartier Saint-François, est bien connu des services de police locaux. Sa gérante, âgée de 69 ans, a été impliquée en 2013 dans une affaire de proxénétisme aggravé. Elle a, notamment, fait l'objet par la justice d'une interdiction d'exercer la gérance de tout débit de boissons.
Dès lors, de nombreuses vérifications sont effectuées sur les comptes bancaires de la présumée gérante. L'objectif est d'identifier les clients du bar qui ont payé par carte bancaire. Or, il s'avère que plus de la moitié d'entre eux ont réglé des sommes supérieures à 200€.
Tous sont alors convoqués au commissariat et auditionnés. Pour les enquêteurs il s'agit d'établir que l'établissement est bien un lieu de prostitution. Les clients confirment avoir bénéficié de prestations sexuelles (masturbation, fellation...) qui se pratiquaient, détaillent-ils, dans un petit salon à l'écart du bar derrière une simple parois.
L'établissement est alors placé sous étroite surveillance. C'est ainsi que plusieurs hôtesses, toutes havraises, sont identifiées : elles sont âgées de 56, 50, 27 et 20 ans. Lors de leur audition, hors garde à vue, elles expliquent avoir été "poussées" par leur patronne à faire consommer les clients pour leur offrir ensuite des prestations sexuelles rétribuées.
Les investigations policières permettent alors d'établir que les hôtesses ne sont pas déclarées et travaillent au noir et que la gérante effective est bien celle qui a été interdite d'exercer. La sexagénaire s'est entourée de deux "hommes de paille" pour contourner cette interdiction. D'abord une femme (et hôtesse) de 27 ans puis son propre fils âgé de 31 ans.
Au bout de leur enquête, en début de semaine dernière (mardi 8 décembre), les hommes de la brigade de proxénétisme de la sûreté urbaine du Havre interpellent et placent en garde à vue la gérante, son fils et une des hôtesses. Lors de son audition, la patronne du bar reconnait seulement les faits de travail dissimulé.
Les trois mis en cause ont été déférés vendredi matin au palais de justice du Havre en vue d'une comparution immédiate, l'après-midi devant le tribunal correctionnel. Le procès n'a pas eu lieu, l'avocat de la gérante ayant demandé un délai pour préparer la défense de ses clients. Le jugement a été fixé au 12 janvier 2016.
Il n'en faut pas plus aux policiers havrais du groupe de proxénétisme et débits de boissons pour déclencher une enquête préliminaire.
Le bar à hôtesses en question, la Madrague situé dans le quartier Saint-François, est bien connu des services de police locaux. Sa gérante, âgée de 69 ans, a été impliquée en 2013 dans une affaire de proxénétisme aggravé. Elle a, notamment, fait l'objet par la justice d'une interdiction d'exercer la gérance de tout débit de boissons.
Dès lors, de nombreuses vérifications sont effectuées sur les comptes bancaires de la présumée gérante. L'objectif est d'identifier les clients du bar qui ont payé par carte bancaire. Or, il s'avère que plus de la moitié d'entre eux ont réglé des sommes supérieures à 200€.
Tous sont alors convoqués au commissariat et auditionnés. Pour les enquêteurs il s'agit d'établir que l'établissement est bien un lieu de prostitution. Les clients confirment avoir bénéficié de prestations sexuelles (masturbation, fellation...) qui se pratiquaient, détaillent-ils, dans un petit salon à l'écart du bar derrière une simple parois.
L'établissement est alors placé sous étroite surveillance. C'est ainsi que plusieurs hôtesses, toutes havraises, sont identifiées : elles sont âgées de 56, 50, 27 et 20 ans. Lors de leur audition, hors garde à vue, elles expliquent avoir été "poussées" par leur patronne à faire consommer les clients pour leur offrir ensuite des prestations sexuelles rétribuées.
Les investigations policières permettent alors d'établir que les hôtesses ne sont pas déclarées et travaillent au noir et que la gérante effective est bien celle qui a été interdite d'exercer. La sexagénaire s'est entourée de deux "hommes de paille" pour contourner cette interdiction. D'abord une femme (et hôtesse) de 27 ans puis son propre fils âgé de 31 ans.
Au bout de leur enquête, en début de semaine dernière (mardi 8 décembre), les hommes de la brigade de proxénétisme de la sûreté urbaine du Havre interpellent et placent en garde à vue la gérante, son fils et une des hôtesses. Lors de son audition, la patronne du bar reconnait seulement les faits de travail dissimulé.
Les trois mis en cause ont été déférés vendredi matin au palais de justice du Havre en vue d'une comparution immédiate, l'après-midi devant le tribunal correctionnel. Le procès n'a pas eu lieu, l'avocat de la gérante ayant demandé un délai pour préparer la défense de ses clients. Le jugement a été fixé au 12 janvier 2016.