Le Havre : la mère d'un enfant de 3 ans et demi placée en garde à vue pour défaut de surveillance


Mardi 19 Juillet 2016 à 12:16 -



Le petit garçon, seul sur le balcon au 4ème étage, s'amusait dangereusement à escalader un étendoir à linge (illustration@Google Maps)
Une mère de famille, placée en garde à vue dimanche soir au commissariat du Havre pour "défaut de surveillance" de son petit garçon, a été remise en liberté, ce lundi soir. Les policiers lui ont notifié une convocation devant le tribunal correctionnel du Havre. Son enfant de 3 ans et demi fait l'objet d'une mesure d'accueil provisoire auprès de l'aide sociale à l'enfance (ASE), le temps de faire un bilan socio-éducatif.

>> Les faits. Dimanche 17 juillet, dans la soirée, les services de police sont informés par un témoin que l'enfant en bas-âge de sa voisine tente d'escalader un étendoir à linge sur le balcon de l'appartement situé au 4e étage, rue du Commandant-Abadie, dans le quartier de Graville. Inquiet pour la sécurité du petit garçon, ce voisin sollicite l'intervention des secours.

Allongée sur son lit, en état d'ivresse

Sur place, les policiers tentent d'entrer en contact avec la famille de l'enfant, mais personne ne répond. Les sapeurs-pompiers doivent alors intervenir, et à l'aide d'une grande échelle, ils accèdent au balcon. Le petit garçon est immédiatement pris en charge. Il semble en bonne santé. Il est transporté au centre hospitalier Jacques Monod, à Montivilliers, en vue d'un bilan médical.

Les policiers pénètrent à leur tour dans l'appartement et découvrent la mère de famille âgée de 42 ans allongée sur son lit, fortement alcoolisée. Le dépistage établira un taux de 1,40 g d'alcool par litre de sang.

Questionnée, la quadragénaire explique avoir bu beaucoup de bière et avoir laissé la porte du balcon ouverte, avant d'aller s'allonger.

"Dépassée par les événements"

Placée en garde à vue, elle est à nouveau auditionnée un peu plus tard après dégrisement. Elle précise qu'elle vit seule dans cet appartement depuis le décès du père de l'enfant, en début d'année. Elle indique avoir deux autres enfants, âgés de 21 et 23 ans, qui ne vivent pas avec elle. En proie à des troubles psychologiques, elle déclare être sous médicaments anxiolytiques et être "dépassée par les événements".

La mère de famille a été laissée libre. Elle devra répondre devant la justice de soustraction à ses obligations parentales.