Les deux frères ont été interpellés en flagrant délit à 6 heures du matin dans une rue du Havre par un équipage de police-secours (Photo d'illustration DGPN)
Trois Havrais, dont deux frères, sont jugés ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime). Ils ont été interpellés dans le cadre d'une enquête sur des vols à la roulotte commis au Havre et à Montivilliers, au cours de la nuit de lundi à mardi 23 septembre.
Les deux frères, âgés de 24 et 21 ans, ont été surpris en flagrant délit par un équipage de police-secours vers 6 heures du matin alors qu'ils venaient de fracturer une voiture. Ils avaient été mis en fuite un peu plus tôt par un témoin (l'ami de la victime), lorsque les policiers, munis de leur signalement, les ont retrouvés dans le quartier. Ils ont été placés en garde à vue.
Identifiés sur une vidéo à Montivilliers
Les premières investigations allaient permettre aux enquêteurs de faire un rapprochement entre ce vol et un autre commis cette même nuit dans un véhicule appartenant à un opérateur téléphonique, dont l'agence est basé à Montivilliers. Des faits que les deux frères ont refusé d'endosser dans un premier temps. Mais pas pour bien longtemps.
Au cours de le perquisition effectuée au domicile de l'un des mis en cause, la compagne de ce dernier révélait être en possession de pièces automobilistes volées. Elle s'empressait d'expliquer que son compagnon et son frère se livraient à des vols sous l'emprise et la menace d'un certain Charlie. Pour preuve, elle indiquait que sur des vidéos postées sur Facebook on voyait Charlie en train de malmener avec une sorte de pistolet électrique et d'asperger les deux frères de gaz lacrymogène.
Même pas peur de Charlie
Même pas peur de Charlie
Interpellé à son tour, au volant d'une Clio appartenant à l'un des frères, Charlie M. a été placé en garde à vue mercredi 24 septembre vers 12 heures, pour défaut de permis. Les policiers ont constaté que la voiture avec laquelle il circulait avait été entièrement refaite avec des pièces de carrosserie de provenance douteuse, probablement volées.
Au cours des auditions et des confrontations, les deux frères ont tenté de mettre hors de cause Charlie, affirmant n'avoir jamais eu peur de lui. Quant aux vidéos sur Facebook, il s'agissait, selon eux, d'un jeu, "rien qu'un jeu".
Pour autant, les trois Havrais ont été déférés ce jeudi matin au palais de justice du Havre en vue d'une comparution immédiate.