Le forcené retranché chez lui à Maromme, près de Rouen, s'est rendu aux policiers du RAID


Samedi 29 Novembre 2014 à 16:17 -



La cellule "négociation" du RAID, l'unité d'élite de la police est parvenue à obtenir la reddition du forcené. Sans effusion de sang (Photo d'illustration @DGPN)
Un homme de 30 ans, retranché dans son pavillon depuis ce samedi matin, route de Duclair, à Maromme, près de Rouen, s'est rendu aux policiers du RAID, l'unité d'élite de la police nationale, vers 15 heures. Les policiers ont obtenu sa reddition au bout d'une heure de négociation par téléphone. L'individu, armé d'un fusil de chasse (non approvisionné)  a été interpellé et placé en garde à vue. 

Un différend familial sur fond d'alcool serait à l'origine de cette affaire qui s'est terminée sans effusion de sang.
Il tire deux coups de feu sur son frère
Ce samedi matin vers 10 heures, les services de police sont alertés par un homme qui explique que son frère lui a tiré dessus avec un fusil de chasse, une demi heure plus tôt. Il est blessé légèrement et transporté à l'hôpital. Un second appel, d'une voisine cette fois, confirme que deux coups de feu ont été entendus dans le lotissement où elle habite route de Duclair à Maromme. 

Police-secours se rend à l'adresse indiquée. Les gardiens de la paix tentent alors de prendre contact avec le tireur, qui refuse de discuter et d'ouvrir sa porte. Après plusieurs tentatives infructueuses, durant la matinée, la décision est prise, par mesure de sécurité, de déployer un important dispositif policier autour du pavillon où est retranché le suspect, âgé de 30 ans. Une trentaine de policiers, dont ceux de la compagnie départementale d'intervention (CDI) ain si qu'une dizaine de sapeurs-pompiers sont mobilisés et prennent position à proximité du pavillon. La route de Duclair est bouclée dans les deux sens, et personne n'est autorisé à passer. Les habitants du lotissement sont également invités à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre.
Un différend avec une ex-compagne sur fond d'alcool
Les policiers tentent de comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi cet homme, dont on sait qu'il est armé, s'est retranché chez lui. L'actuelle compagne du forcené, contactée par téléphone, indique aux enquêteurs que son ami s'est disputé violemment avec une de ses ex-compagnes et son frère, vendredi soir à son domicile. Des insultes et des menaces ont été proférées. Finalement, chacun est rentré chez soi.

Ce matin, le frère est venu route de Duclair prendre des nouvelles de son frère. Mais la discussion a tourné court : ce dernier l'a d'abord insulté puis a saisi son fusil de chasse et a tiré par deux fois dans sa direction, le blessant légèrement, avant de s'enfermer dans son pavillon avec un oncle présent à ce moment là.

En fin de matinée, alors que la situation semble bloquée, le commissaire divisionnaire Michel Lavaud, directeur départemental adjoint de la Sécurité publique (DDSP), présent sur les lieux avec le directeur de cabinet du préfet Jean-Marc Magda et le commissaire Julien Portron, demande l'intervention du RAID, l'unité d'élite de la police nationale. Le directeur de cabinet donne immédiatement son accord, compte tenu de la situation risquant de dégénérer à tout moment.
Il se rend aux policiers de l'unité d'élite sans opposer de résistance
Arrivés en tout début d'après-midi sur place, les hommes du RAID fortement équipés pour ce type d'intervention à risque, procèdent tout d'abord à une rapide reconnaissance des lieux, et s'informent  sur la personnalité du mis en cause.

La cellule négociation parvient à entrer en contact avec le forcené par téléphone. Les échanges vont durer ainsi près d'une heure, et vers 15 heures, l'individu accepte finalement de sortir du pavillon sans opposer de résistance. Il est immédiatement interpellé, et ramené à l'hôtel de police pour être placé en garde à vue.

L'homme, inconnu des services de police, est actuellement entendu par les enquêteurs de la Sûreté départementale.

Lire ici le communiqué de la préfecture de Seine-Maritime  
 

Les hommes du RAID sont entraînés à ce type d'intervention à haut risque (Photo d'illustration @DGPN)