Les Mercedes étaient bien lustrées, allégées de 100.000 km au compteur et revendues au prix de l'argus (Photo d'illustration)
ROUEN (Seine-Maritime) - Un allocataire de Pôle emploi avait trouvé, faute d'emploi, un joli filon pour gagner de l'argent, beaucoup d'argent. Il s'était improvisé garagiste, un "garagiste" peu scrupuleux : il achetait en Allemagne de puissantes berlines d'occasion avec un fort kilométrage de préférence pour les payer une bouchée de pain. Ramenées en France, de manière tout à faite légale, les Mercedes, BMW et autres Audi étaient bien lustrées, mais surtout leur compteur était abaissé de 100 000 kilomètres.. Et l'acheteur n'y voyait que du feu !
Au moins vingt-cinq victimes
Le business aurait pu durer encore très longtemps comme ça si la Brigade de répression de la délinquance automobile (BRDA) n'y avait pas mis son nez. Les policiers se sont livrés à un travail de fourmi (ils ont pris contact avec chacun des garages allemands qui lui vendaient ces véhicules) pour décortiquer cette affaire d'escroquerie et confondre le faux garagiste, un Rouennais de 37 ans. D'autant que ce dernier utilisait le nom de son frère pour commettre ses méfaits qui ont quand même fait, depuis janvier 2012, au bas mot vingt-cinq victimes, en Seine-Maritime, dans l'Eure et dans les départements limitrophes.
Les investigations policières ont pu établir que le mis en cause disposait d'une valise de diagnostique électronique permettant de réduire facilement d'au moins 100 000 kilomètres le chiffre affiché au compteur. Il mettait ensuite les véhicules en vente - au prix de l'argus - sur un site internet, en l'occurrence le Bon coin, c'est-à-dire qu'il ne déboursait pas un centime. Lorsque le client se présentait, tous les papiers étaient impeccablement en règle. Le soi -disant garagiste fournissait un carnet d'entretien nickel du véhicule.
Carnets d'entretien vierges et faux tampons
Pour cause, l'escroc avait pensé à tout pour appâter l'acheteur. Lors de la perquisition à son domicile, à Rouen, les enquêteurs ont découvert en effet des carnets d'entretien vierges ainsi que de faux tampons de concessionnaires allemands. Le compteur de la Mercedes dont il se servait et qu'il s'apprêtait à vendre affichait 60 000 kilomètres alors que son kilométrage réel était de 100 000 km il y a un an lorsqu'il l'a achetée...
Placé sous la surveillance de la Brigade de répression de la délinquance automobile, l'homme a été interpellé le 9 octobre. Il avait un billet d'avion sur lui et s'apprêtait à quitter la France pour rejoindre son pays d'origine en Afrique, où il se faisait construire une belle villa de plus de 200 m2 grâce à l'argent récupéré de ce commerce douteux. Placé en garde à vue, il a continué de se faire passer pour son frère qui lui n'a rien à voir dans cette affaire.
Mis en examen et écroué
Au cours de ses auditions, le faux garagiste a reconnu les faits. Présenté à un magistrat du parquet de Rouen, il a été mis en examen pour tromperie aggravée et placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Rouen. Une information judiciaire a été ouverte qui permettra aux policiers de poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire.
Le travail des enquêteurs va consister à essayer de savoir s'il y a d'autres victimes.
Au moins vingt-cinq victimes
Le business aurait pu durer encore très longtemps comme ça si la Brigade de répression de la délinquance automobile (BRDA) n'y avait pas mis son nez. Les policiers se sont livrés à un travail de fourmi (ils ont pris contact avec chacun des garages allemands qui lui vendaient ces véhicules) pour décortiquer cette affaire d'escroquerie et confondre le faux garagiste, un Rouennais de 37 ans. D'autant que ce dernier utilisait le nom de son frère pour commettre ses méfaits qui ont quand même fait, depuis janvier 2012, au bas mot vingt-cinq victimes, en Seine-Maritime, dans l'Eure et dans les départements limitrophes.
Les investigations policières ont pu établir que le mis en cause disposait d'une valise de diagnostique électronique permettant de réduire facilement d'au moins 100 000 kilomètres le chiffre affiché au compteur. Il mettait ensuite les véhicules en vente - au prix de l'argus - sur un site internet, en l'occurrence le Bon coin, c'est-à-dire qu'il ne déboursait pas un centime. Lorsque le client se présentait, tous les papiers étaient impeccablement en règle. Le soi -disant garagiste fournissait un carnet d'entretien nickel du véhicule.
Carnets d'entretien vierges et faux tampons
Pour cause, l'escroc avait pensé à tout pour appâter l'acheteur. Lors de la perquisition à son domicile, à Rouen, les enquêteurs ont découvert en effet des carnets d'entretien vierges ainsi que de faux tampons de concessionnaires allemands. Le compteur de la Mercedes dont il se servait et qu'il s'apprêtait à vendre affichait 60 000 kilomètres alors que son kilométrage réel était de 100 000 km il y a un an lorsqu'il l'a achetée...
Placé sous la surveillance de la Brigade de répression de la délinquance automobile, l'homme a été interpellé le 9 octobre. Il avait un billet d'avion sur lui et s'apprêtait à quitter la France pour rejoindre son pays d'origine en Afrique, où il se faisait construire une belle villa de plus de 200 m2 grâce à l'argent récupéré de ce commerce douteux. Placé en garde à vue, il a continué de se faire passer pour son frère qui lui n'a rien à voir dans cette affaire.
Mis en examen et écroué
Au cours de ses auditions, le faux garagiste a reconnu les faits. Présenté à un magistrat du parquet de Rouen, il a été mis en examen pour tromperie aggravée et placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Rouen. Une information judiciaire a été ouverte qui permettra aux policiers de poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire.
Le travail des enquêteurs va consister à essayer de savoir s'il y a d'autres victimes.