Les braqueurs d'un camion de cigarettes à Montiviliers encourent 20 ans de réclusion


Dimanche 8 Décembre 2013 à 23:23 -



Dans le camion dérobé à Montivilliers par les braqueurs, il y avait pour 600 000 euros de cigarettes (Photo d'illustration)
SEINE-MARITIME - Le procès des braqueurs d'un camion de cigarettes à Montivilliers, il y a deux ans, s'ouvre ce lundi 9 décembre devant la cour d'assises de la Seine-Maritime. Dans le box des accusés, ils seront deux hommes âgés de 30 ans et originaires de Bolbec. Les faits qui leur sont reprochés remontent au 8 décembre 2011.  Ils encourent une peine de vingt ans de réclusion criminelle.

Ce matin-là vers 5 h 30, chacun vêtus d'une combinaison, le visage dissimulé par une cagoule et armé d'un fusil à pompe, les deux malfaiteurs avaient attaqués les convoyeurs d'un camion d'Altadis qui s'apprêtaient à décharger des cartons de cigarettes dans un tabac de Montivilliers, le Sulky, rue Gambetta.

Un butin de 600 000 euros

Les braqueurs exhibent leurs armes. Ils sont déterminés. Ils s'emparent des clefs du camion et des téléphones portables des convoyeurs. Puis ils disparaissent avec le 19 tonnes et sa cargaison d'une valeur de 600 000 euros.

Alors qu'un plan de recherches est déclenché immédiatement dans tout le secteur, le poids lourd est découvert une trentaine de minutes plus tard abandonné à proximité de la barrière de péage de l'A29, sur un chemin d'Etainhus. Les malfaiteurs ont pris la précaution, pour faire disparaître toute empreinte digitale ou génétique, de mettre le feu au camion qui a été délesté d'une partie de sa cargaison.

Certains cartons étaient piégés

L'enquête confiée à la Division criminelle du SRPJ de Rouen a rapidement permis de retrouver la trace des braqueurs. Parmi les cartouches de cigarettes, en effet, des balises de repérage avaient été placées dans certains cartons, ce qui a permis de localiser l'endroit où était entreposée la marchandise, dans un box privé de Bolbec. Les auteurs présumés de ce hold-up spectaculaire étaient arrêtés le lendemain des faits.

Les deux accusés se connaissent bien. Ils sont nés à Gruchet-le-Valasse et ont fréquenté le même collège. A l'époque des faits, ils exerçaient le métier d'échafaudeur. L'un d'eux, père de trois enfants, avait perdu son emploi. « Avec une maison à payer et une famille à assumer », il aurait alors décidé de passer à l'acte. Il est allé sur Ebay et a commandé la panoplie du parfait braqueur.

Le verdict est attendu mardi soir.