Deux frères jumeaux âgés d'une cinquantaine d'années ont été interpellés en Seine-Maritime, après que les gendarmes ont découvert dans leurs ordinateurs une quantité impressionnante d'images et de films à caractère pédopornographique mettant en scène des enfants. Ils seront jugés en janvier prochain devant le tribunal correctionnel
En juillet 2012, les gendarmes de la brigade de proximité de Fontaine-le-Dun, en Seine-Maritime, obtiennent auprès d'un réparateur de matériels informatiques une information selon laquelle le disque dur de l'ordinateur d'un particulier, confié pour réparation, recèle des images pornographiques de mineurs. Remis en l'état aux gendarmes de la brigade locale, l'ordinateur est saisi aux fins d'exploitation, sur directives du procureur de la République de Rouen. La première analyse menée par le technicien « Nouvelles Technologies » de la section de recherches de Rouen révèle la présence de 1 478 images identifiées comme pédopornographiques.
6 ordinateurs, 10 clés USB et 15 disques durs saisis
La recherche et l'interpellation de l'utilisateur de l'ordinateur conduit les enquêteurs de la communauté de brigades de St-Valery-en-Caux à identifier deux frères âgés d'une cinquantaine d'années, domiciliés à Cany-Barville. L'enquête révèle que ces deux hommes, aux relations sociales réduites au minimum, consacrent la quasi-totalité de leur temps libre à consulter et télécharger sur internet, notamment des images pornographiques et pédopornographiques. Les perquisitions menées amènent ainsi à la saisie de 6 autres ordinateurs, 10 clefs USB et une quinzaine de disques durs qui s'avèrent contenir 5 gigabits de films et images à caractère pédopornographique. Placés en garde à vue, les deux mis en cause reconnaissent les faits. Ils sont convoqués début janvier 2013 devant le tribunal correctionnel de Rouen.
Près de 6.000 CD et DVD de musiques et films piratés
Parallèlement, lors des perquisitions, les enquêteurs sont intrigués par la présence de très nombreux CD et DVD contenant des morceaux de musique et des films gravés directement par les intéressés. Une autre enquête est ouverte à ce sujet, les deux frères reconnaissant faire tourner leur puissant matériel informatique pour télécharger illégalement de façon permanente des oeuvres musicales et cinématographiques (au total, 5 996 CD et DVD contenant 12 476 films ou spectacles et 4 400 titres musicaux). L'Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) et la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) ont été associées à l'enquête et ont déposé ou vont déposer plainte au nom des victimes et ayant-droit de ce piratage.
Cette seconde enquête est encore en cours et la décision du parquet sur la suite à donner reste à venir.