Meurtre de Dieppe : la victime a été exécutée au fusil de chasse


Vendredi 8 Janvier 2016 à 18:47 -



Les quatre hommes passaient la soirée ensemble dans un appartement situé au rez-de-chaussée de cet immeuble ancien au 3, rue de la Rade. Ils étaient tous très fortement alcoolisés.
Le meurtrier présumé du quadragénaire dieppois tué d'une balle dans la tête mercredi soir, à Dieppe, est actuellement présenté à un magistrat du pôle criminel de l'instruction à Rouen, désormais en charge de l'affaire. Il devrait être mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre et modification de la scène de crime.

Le second mis en cause, âgé de 54 ans, présent au moment des faits, dans l'appartement de la rue de la Rade, devrait quant à lui être mis en examen pour "complicité de meurtre" et "modification de la scène de crime". Le parquet de Dieppe a requis leur placement en détention provisoire.

L’autopsie pratiquée aujourd'hui à l'institut médico-légal de Rouen a permis de mettre en évidence que la victime, âgée de 43 ans, présentait à l’arrière du crâne deux orifices : l’un n’ayant pas transpercé le crâne, l’autre d’un diamètre plus important. L’arme utilisée (elle a été retrouvée dissimulée dans une trappe) correspond à un fusil de chasse, et les munitions à un calibre 14 mm.

Il déclare avoir tiré une seule fois

"L’auteur des coups de feu déclare avoir tiré une seule fois, en direction de la victime décédée. Il conteste avoir tiré sur la seconde victime", relate ce soir Valérie Cadignan, procureure de la République de Dieppe.

Lors de ses auditions, le meurtrier présumé a précisé qu’il hébergeait depuis septembre 2015 la victime et qu’il était exaspéré par cette situation : le quadragénaire "vivait à ses crochets et ne l’aidait en rien". Il le tient notamment pour responsable du départ de sa compagne laquelle n’aurait pas supporté la cohabitation, selon ses déclarations aux enquêteurs de la police judiciaire.

Ce soir, Valérie Cadignan indique avoir saisi le pôle criminel de l’instruction à Rouen et requis la mise en examen et le placement en détention provisoire des deux mis en cause.

Dernière heure : les deux mis en examen ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD).

Le rappel des faits dans l'ordre chronologique