Neuf camions dégradés à Lillebonne : l'ADN du chauffeur intérimaire a parlé


Vendredi 12 Aout 2016 à 12:26 -



Pour masquer un accident avec son camion, un chauffeur intérimaire d'une société de Lillebonne, en Seine-Maritime, n'a pas hésité à dégrader neuf poids-lourds de son entreprise. Le préjudice est estimé à 6000€. L'auteur des faits a été confondu par une trace de sang et la vidéo-surveillance.

Le 18 mars dernier, un chef d'entreprise de Lillebonne déposé plainte au commissariat de Bolbec-Lillebonne. Il a constaté ce matin-là que neuf de ses camions, stationnés dans la cour de la société de transport, ont été endommagés. Vitres et feux brisés, carrosseries enfoncées... Des tags injurieux et vengeurs ont été peints sur les murs de l'entreprise.

Une trace de sang qui va parler

Un technicien de l'identité judiciaire (IJ) se rend sur les lieux, avec pour mission de rechercher toute trace d'empreinte digitale ou génétique. Il découvre en fait une tâche de sang sur une vitre cassée. Un élément précieux qui est soumis à l'analyse du laboratoire de la police technique et scientifique.

Parallèlement, les enquêteurs de la sûreté urbaine du commissariat de Bolbec, procédent à l'exploitation des images de vidéo-surveillance mises à leur disposition par le chef d'entreprise. Les premières investigations permettent alors de soupçonner un individu "connu défavorablement" des services de police.

Un suspect : un chauffeur de la société

Il s'avère que le suspect, Un Havrais de 26 ans, travaille pour le compte de la société de transport. Il est chauffeur intérimaire. Il est convoqué par les enquêteurs mercredi dernier, 10 août, et placé Immédiatement en garde à vue.

Face aux nombreux éléments le mettant en cause, en particulier son empreinte ADN via la trace de sang, le jeune homme reconnait l'intégralité des faits. Il explique, pour tenter de les justifier, avoir été victime d'un accident avec un camion de l'entreprise. Pour masquer cet accident, il échafaude alors un scénario qui, pense-t-il, va laisser croire que les dégradations ont été commises par un ancien chauffeur mécontent...

Mauvais scénario : non seulement le Havrais se retrouve sans emploi, mais il devra se présenter le 6 février 2017 au palais de justice du Havre en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Mots clés : Seine-Maritime