Plus un fait divers est médiatisé, plus les peines aux assises seront sévères (Europe1)


Mardi 12 Janvier 2016 à 20:37 -



L’analyse croisée des condamnations pénales et du contenu des journaux télévisés français (20h de TF1 et France 2) met en évidence l’influence du contexte médiatique sur les décisions de justice, en particulier des cours d'assises, selon une étude de l'Institut des études publiques (IPP).

Selon les conclusions des auteurs de ce rapport, Aurélie Ouss et Arnaud Philippe :
• En moyenne, chaque reportage sur un fait divers criminel diffusé dans les journaux télévisés de 20h augmente de 24 jours la durée des peines prononcées le lendemain par les cours d’assises.
• Chaque reportage sur les erreurs judiciaires diminue les peines prononcées le lendemain en assises de 37 jours en moyenne.
• Ces effets sont liés à la médiatisation et non à l’évolution réelle du nombre de faits commis.
• La probabilité d’être acquitté n’est pas affectée par le contenu des médias.
• Seules les informations relevant du domaine judiciaire ont une influence sur les peines.
• L’effet des médias sur les peines n’existe qu’en cours d’assises, et non pas dans les cours pénales composées uniquement de juges professionnels.

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Mots clés : IEP justice médias étude