Pont-Audemer : le corbeau menaçait de détruire la brigade de gendarmerie et de s'en prendre aux militaires


Jeudi 7 Février 2019 à 18:44 -

Les menaces ont été prises au sérieux : l'auteur de tags et de lettres anonymes visant la brigade de gendarmerie et les militaires de Pont-Audemer a été rapidement identifié et interpellé. Il devra répondre des faits devant le tribunal correctionnel d'Evreux



Deux tags "antiflic" ont été découverts, un sur le mur de la caserne de gendarmerie, un autre sur le trottoir devant cette même caserne - Photo © D.R.
Un homme originaire de Seine-Maritime a été placé en garde à vue par les gendarmes de Pont-Audemer (Eure). Il a reconnu, lors de son audition, être l'auteur de tags "antiflic" et de lettres anonymes menaçant de destruction la caserne de gendarmerie de Pont-Audemer. 

Les faits ont été commis entre le 30 janvier et le 2 février dernier.  Deux inscriptions « antiflic » avaient été peintes sur un mur de la brigade de gendarmerie et le trottoir, boulevard Pasteur, devant cette même brigade.

Lettres anonymes et menaces

Deux jours plus tard, deux lettres anonymes étaient découvertes dans la boite aux lettres de la gendarmerie. L'auteur de ces lettres - l'une manuscrite, l'autre informatique -, menaçait ni plus ni moins de détruire la caserne et de s'en prendre aux gendarmes. Le corbeau revendiquait par la même occasion être à l'origine des tags « antiflics » et promettait de « monter en puissance ».

L'enquête a été confiée aux gendarmes de Pont-Audemer et à la brigade de recherche (BR). Les investigations ont rapidement abouti à l'identification de deux suspects, un chauffeur livreur de 32 ans domicilié à Caudebec-lès-Elbeuf et d'une femme de 33 ans originaire de Routot. Tous les deux ont été interpellés dans la matinée de mercredi (6 février), et placés en garde à vue.

Un acte inexpliqué

La femme a été été mise hors de cause et laissée libre. L'homme, quant à lui, connu des services de police et de gendarmerie pour des faits de droit commun, a été longuement interrogé. Il a reconnu sans trop de difficulté être l'auteur à la fois des tags et des lettres anonymes, sans vraiment s'expliquer sur les raisons de son acte.

Remis en liberté, il s'est vu notifier une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) devant le tribunal correctionnel d'Evreux pour le mois de juillet prochain.