D'un côté deux hommes à l'hôpital grièvement blessés à coups de couteau, de l'autre une femme en cellule de dégrisement à l'hôtel de police pour ivresse publique manifeste. Ce sont trois des protagonistes d'une soirée entre amis qui a mal tourné, dans la nuit de samedi à dimanche. Sur fond d'alcool, de sexe et de jalousie.

Les faits. Il est peu de 3 heures du matin. Un appartement du 7 ème étage de l'immeuble Royal Scott, rue Jules Guesde a Sotteville-lès-Rouen, est encore éclairé. C'est là que vit une femme de 41 ans. C'est là aussi qu'une soirée entre amis a viré au drame au milieu de la nuit.

A leur arrivée sur place, alertés par un des invités, les sapeurs-pompiers et police-secours découvrent un homme de 46 ans (il est originaire de Oissel) blotti contre un mur sur le palier au septième étage. Il présente des plaies saignantes au niveau du thorax. A côté de lui, une femme en pleurs, visiblement alcoolisée et en état de choc.

Relation sexuelle

Dans l'appartement, les secours découvrent un autre homme baignant dans son sang. Il est inconscient. Il est sérieusement blessé : les pompiers relèvent trois plaies saignantes dans le dos, provoquées par une arme blanche. Il est transporté aux urgences du CHU Charles-Nicolle. Le médecin qui l'examine diagnostique également un traumatisme crânien et un pneumothorax.

Les policiers de la permanence judiciaire démarre leur enquête. Ils relèvent des traces de lutte dans l'appartement. L'homme qui les a alertés indique que plusieurs invités, que des hommes, participaient à cette fête organisée par la locataire des lieux. Il révèle aussi que l'objectif était, pour l'un des invités, d'avoir une relation sexuelle avec leur hôte quadragénaire.

Crise de jalousie

Aussi, l'homme retrouvé inconscient dans l'appartement n'aurait pas supporté que la femme affirme sa préférence pour son "concurrent", ce qui aurait déclenché chez lui une crise de jalousie. Les deux hommes en sont venus aux mains, et se sont battus chacun un couteau à la main.

Les investigations vont devoir établir les circonstances exactes des faits. Dans l'immédiat, les couteaux n'ont pas été retrouvés et l'état de santé des deux principaux mis en cause (dont un, celui découvert sur le palier, a refusé de décliner son identité) ne permet pas aux policiers de les auditionner.