La loi du 3 août réprime plus sévèrement les auteurs de rodéos sauvages motorisés - Illustration © Pixabay
Avis aux amateurs de rodéos sauvages. À Rouen, depuis plusieurs années, les services de police tentent de réfréner leur ardeur en multipliant les contrôles, notamment dans les espaces boisés et autres lieux publics de l’agglomération.
Jusque-là impuissants face au développement du phénomène, les policiers ont désormais une nouvelle arme juridique à leur disposition. La loi du 3 août 2018 renforce en effet la lutte contre les rodéos motorisés, qui peut conduire à de fortes amendes, la saisie du matériel (motos, quad, cyclomoteurs...), voire à des peines de prison (jusqu'à cinq ans d'emprisonnement).
Jusque-là impuissants face au développement du phénomène, les policiers ont désormais une nouvelle arme juridique à leur disposition. La loi du 3 août 2018 renforce en effet la lutte contre les rodéos motorisés, qui peut conduire à de fortes amendes, la saisie du matériel (motos, quad, cyclomoteurs...), voire à des peines de prison (jusqu'à cinq ans d'emprisonnement).
Le quad roulait à vive allure en ville
Un jeune habitant de Cléon, âgé de 18 ans, vient d’en faire l’expérience. Le 28 août dernier, dans l’après-midi, il est remarqué par une patrouille de police-secours en train de circuler à vive allure au guidon d’un quad de grosse cylindrée, sans casque, sans gants et sans immatriculation rue de Tourville à Cléon, près d’Elbeuf. Il est accompagné d’une passager lui aussi sans casque.
Les policiers se rapprochent et tentent de l’intercepter. Le pilote fait alors demi-tour et prend la fuite. Pour des raisons de sécurité, les policiers le suivent à distance et constatent que le quad prend une allée fermée à la circulation et parvient à s’échapper.
Les forces de l’ordre le repèrent avec son passager un peu plus tard. Les deux individus sont cette fois à pied et parviennent encore à s’enfuir.
Mais le fuyard, défavorablement connu du commissariat d’Elbeuf, est identifié.
Les policiers se rapprochent et tentent de l’intercepter. Le pilote fait alors demi-tour et prend la fuite. Pour des raisons de sécurité, les policiers le suivent à distance et constatent que le quad prend une allée fermée à la circulation et parvient à s’échapper.
Les forces de l’ordre le repèrent avec son passager un peu plus tard. Les deux individus sont cette fois à pied et parviennent encore à s’enfuir.
Mais le fuyard, défavorablement connu du commissariat d’Elbeuf, est identifié.
Le pilote est interpellé chez lui
L’enquête est confiée à la brigade des accidents et routiers routiers (Badr) qui établit une procédure délictuelle. C’est-là l’intérêt de la loi du 3 août. Reste à interpeller le pilote du quad. Le 29 août, les enquêteurs se présentent au domicile du jeune homme et lui notifient son placement en garde à vue. Le passager, présent dans l’appartement, est interpellé également.
Tous deux sont ramenés au commissariat. Le pilote reconnaît l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Une perquisition effectuée à son domicile et les annexes ne permet pas de retrouver l’objet du délit, à savoir le quad.
Déféré le 31 août au palais de justice de Rouen, le jeune Cléonnais est jugé en comparution immédiate le jour même. Il écope de 10 mois de prison, dont deux mois ferme. Il n’a pas été écroué, le tribunal lui ayant accordé un aménagement de peine. Une sorte de mise en garde pour les amateurs de rodéos.
Tous deux sont ramenés au commissariat. Le pilote reconnaît l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Une perquisition effectuée à son domicile et les annexes ne permet pas de retrouver l’objet du délit, à savoir le quad.
Déféré le 31 août au palais de justice de Rouen, le jeune Cléonnais est jugé en comparution immédiate le jour même. Il écope de 10 mois de prison, dont deux mois ferme. Il n’a pas été écroué, le tribunal lui ayant accordé un aménagement de peine. Une sorte de mise en garde pour les amateurs de rodéos.
Cette mesure renforçant la lutte contre les #rodéos motorisés 🏍 contribue dès à présent à la tranquillité de nos concitoyens. Dans le cadre de la loi promulguée le 3 août dernier, 30 infractions ont déjà été relevées par les forces de police et de gendarmerie ! pic.twitter.com/MQLzygjyYg
— Jacqueline Gourault (@j_gourault) 6 septembre 2018