Rouen : 18 cambriolages et vols de voitures au palmarès du jeune couple à la dérive


Jeudi 5 Février 2015 à 11:41 -



Les techniciens du groupe d'enquête criminalistique de la sûreté départementale, spécialisés dans la recherche d'empreintes et de traces ADN, ont réalisé un gros travail sur chacun des lieux cambriolés (Photo d'illustration)
Un jeune couple a été interpellé mardi matin 3 février dans un hôtel de la rue d'Amiens à Rouen. Il est soupçonné d'une série impressionnante de cambriolages commis pour l'essentiel dans les locaux d'associations et du Centre hospitalier universitaire de Rouen.

L'enquête des policiers de la brigade de répression des cambriolages (BRC) a permis de leur imputer 16 vols par effraction et 2 vols de voitures, entre le 12 juillet 2014 et le 18 janvier 2015. Des faits commis à Rouen, Canteleu, Sotteville-lès-Rouen et Saint-Etienne-de-Rouvray.

Leur cible ? Les locaux associatifs

Les deux jeunes gens, âgés de 18 ans, sans domicile fixe depuis qu'ils ont quitté le domicile familial, vivaient ainsi de rapine allant d'hôtel en logement de fortune (des habitations qu'ils cambriolaient et squattaient une nuit). Plusieurs associations de l'agglomération rouennaise n'ont pas été épargnées, elles étaient même la cible privilégiée du couple.

Parmi les victimes : le Stade Sottevillais, la maison du Panorama et l'association Acro-Cirque à Canteleu, l'association La Clé à Rouen, la bibliothèque et des bureaux du CHU, ou encore le centre de formation des médecins...

Ils restaient parfois à dormir ?

Les jeunes cambrioleurs pénétraient dans les locaux en fracturant une porte ou une fenêtre et les fouillaient de fond en comble. Ils récupéraient tout ce qui était négociable rapidement, tels que le matériel informatique (ordinateurs, multi média, appareil photo numérique, GPS...), empochaient l'argent lorsqu'ils en trouvaient (ils ont dérobé pour 2 500€ de chèques vacances dans les locaux d'une association), mangeaient à leur faim sur place quand l'occasion se présentait. "Certaines fois, ils restaient même à dormir !", note le commandant Cyrille Robert, chargé de la communication à la DDSP (direction de la sécurité publique).

Lors de leur première visite à l'association La Clé, rue de Bammeville, à Rouen, dans la nuit du 8 au 9 octobre dernier, ils sont repartis au volant d'un véhicule Dacia. Ils sont revenus une quinzaine de jours plus tard pour dérober cette fois une Renault Clio.

Empreintes et ADN à profusion

Partout où ils sont passés, les deux jeunes gens ont laissé une multitude d'empreintes, digitales et ADN. Un régal pour les techniciens du groupe d'enquête criminalistique dont la mission est de relever toutes traces et indices de nature à faire progresser les investigations et surtout à permettre de confondre un jour les auteurs.

Ce n'est pas tout. Les policiers ont pu exploiter les images d'une caméra de vidéo surveillance d'un magasin d'alimentation de Canteleu, là où le véhicule Dacia a été retrouvé abandonné par le couple. Tous ces éléments mis bout à bout ont ainsi permis d'identifier les cambrioleurs et de les inscrire au fichier national des personnes recherchées.

Autour de 15 000€ de préjudice

Interpellés mardi matin donc dans un hôtel rouennais ils ont été placés en garde à vue. Les policiers estiment à 15 000€ le montant du préjudice subi par les victimes. Le jeune couple a été déféré ce jeudi matin devant un magistrat du parquet de Rouen, en vue d'une comparution immédiate demain vendredi, devant le tribunal correctionnel. En attendant d'être jugés, le jeune homme a été placé en détention provisoire et sa compagne, qui serait enceinte, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.