Rouen : Julien et Elise sont morts étranglés confirment les autopsies


Mercredi 23 Décembre 2015 à 18:16 -



Deux marches blanches sont organisées à la mémoire de Julien Tesquet et d'Elise Fauvel, samedi à Dieppe d'où la jeune femme était originaire et dimanche à Rouen pour Julien (Photos@Facebook)
Les autopsies pratiquées hier et aujourd'hui mercredi à l'institut médico-légal de Rouen ont révélé que Julien Tesquet, 31 ans, et Elise Fauvel, 24 ans, sont morts par stangulation. Jean-François Bonhaert, procureur de la République, a confirmé cette information ce soir à infoNormandie.

"Des traces de violences sexuelles" ont par ailleurs été relevées sur la jeune femme, indique le magistrat qui précise que des "analyses complémentaires sont en cours". Sur les circonstances et le déroulement des faits, le procureur reste très prudent : "Il s'agit d'une enquête minutieuse qui nécessite de nombreux recoupements".

De leur côté, les policiers du Service régional de police judiciaire continuent leurs investigations. De nombreux éléments et indices ont été recueillis sur la scène de crime, dans le studio d'Elise Fauvel, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble de style normand, place de la Pucelle, dans l'hyper centre de Rouen.

Les deux corps sans vie ont été découverts dimanche vers 18h30, dissimulés sous un drap. Le médecin urgentiste du SAMU a constaté des traces de violences, des ecchymoses notamment au niveau du cou des deux victimes, mais pas de plaies saignantes.

Julien, infimier au CHU de Rouen et Elise, assistante de direction sans emploi, étaient rentrés tard dans la nuit, probablement au petit matin. Ils avaient passé la soirée et une partie de la nuit avec des amis au XXL, un établissement de la rue de la Savonnerie, réputé pour être un lieu fréquenté par la communauté homosexuelle. Les deux amis se sont ensuite retrouvés au domicile de la jeune femme. 

Ont-ils rencontré en chemin leur meurtrier ? S'agit-il d'un inconnu ou d'une vague connaissance ? Lorsque les secours sont intervenus dimanche soir, alertés par un ami d'Elise inquiet de ne pas avoir de ses nouvelles, la porte du studio était semble-t-ll fermée de l'intérieur. Ce qui laisse supposer que le meurtrier - était-il seul ? - est ressorti par la fenêtre ou bien disposait d'une clé. 

"Nous avons plus de questions que de réponses", déclarait mardi à infoNormandie, le procureur de la République, n'hésitant pas à évoquer "une mise en scène" (les deux corps allongés sous un drap posé au sol). Toujours selon le magistrat, le studio n'était pas spécialement en désordre, excluant ainsi qu'il puisse y avoir eu une bagarre. La thèse du vol ou du cambriolage qui aurait mal tourné semble également écarté à ce stade des investigations.

Les enquêteurs n'ont pas ménagé leurs efforts depuis dimanche pour tenter d'élucider ce double homicide qui, en l'état, reste un mystère. Rien n'a été laissé au hasard : le contenu des téléphones portables des jeunes gens a été soumis à un examen approfondi. Les policiers ont également visionné les enregistrements des caméras de vidéo-surveillance. Les fréquentations, les amis, les proches de Julien et d'Elise ont été auditionnés.

"C'est une situation atypique", admet Jean-François Bonhaert.