En plus de perdre son emploi, un employé d'une entreprise de parfums de Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) va devoir venir s'expliquer à la barre du tribunal correctionnel de Rouen dans les prochaines semaines.

Ce salarié de 28 ans, originaire de La Haye-de-Calleville (Eure) a été placé en garde à vue ce mardi soir pour avoir tenté de dérober quelque 200 flacons de parfums Burberry (une marque de luxe britannique), au préjudice de son employeur.

Six cartons vraiment suspects

Des soupçons de vol planaient sur lui, mais son patron n'avait aucune preuve. Mais hier, en découvrant six cartons pleins de flacons de parfums à l'extérieur de l'entrepôt dissimulés tant bien que mal dans l'enceinte de l'entreprise, le doute s'est installé un peu plus dans son esprit. Il a alerté les services de police qui ont mis en place une discrète surveillance aux abords de la société, rue Joliot Curie sur la zone artisanale de Port Ango.

Les hommes en civil de la brigade anti-criminalité se sont postés à proximité, assez loin pour ne pas se faire repérer. Puis ils ont attendu dans l'espoir que quelqu'un vienne chercher ces cartons suspects. 

Interpellés en flagrant délit

A 20h20, leur attention est alors attirée par le vrombissement d'une Renault Laguna qui s'arrête à hauteur du portail. Le passager descend, escalade la grille et se retrouve dans la cour de la société. La Laguna s'éloigne et va se stationner un peu plus loin. Dès que tous les cartons sont approchés du portail, la voiture revient. Les deux hommes s'empressent alors de charger la précieuse marchandise dans le coffre. 

Soudain, les policiers font irruption. Le conducteur tente de se dissimuler derrière le véhicule, tandis que le passager (l'employé indélicat) essaie de s'enfuir en courant. Mais il chute dans le fossé rempli de ronces. Les deux suspects sont interpellés en flagrant délit et ramenés à l'hôtel de police de Rouen pour être placés en garde à vue. Ils n'ont pu faire autrement que de reconnaître les faits devant les enquêteurs du quart judiciaire.

Des perquisitions devaient avoir lieu dans la journée au domicile de l'employé mais également au domicile, à Brionne (Eure), du conducteur de la Laguna, âgé de 30 ans.