Transat Jacques Vabre au Havre : les meilleurs endroits pour assister à la fête


Vendredi 23 Octobre 2015 à 17:26 -



Bertrand de Broc et Marc Guillemot, prendront le départ dimanche sur le 60 pieds MACSF à 13h30. Avec 3 participations pour Bertrand de Broc et 9 pour Marc Guillemot ils n'en sont pas à leur première navigation et détiennent même le record de nombre de Transat Jacques Vabre. Leur objectif est unanime : finir la course et faire partie des premiers.
Demain dimanche à 13h30 le coup de canon de la 12e édition de la Transat Jacques Vabre retentira devant Le cap de la Hève au Havre. Les 42 bateaux (14 Class40, 4 Multi50, 20 Imoca 60’ et 4 Ultime) s’élanceront pour 5 400 milles d’une course folle à travers l’Atlantique, cap sur Itajaí. Mais avant de pointer les étraves vers le Brésil, la flotte devra doubler la bouée Conseil Général de Seine-Maritime de parcours devant Etretat.

Voici comment suivre le départ depuis la terre.

Le Havre Bassin Paul Vatine : le bassin s’animera tôt dimanche matin avec l’appareillage des bateaux dès 6h30. Macif ouvrira le bal suivi des trois autres Ultime. Puis ce sera au tour des Imoca 60’ dont Adopteunskipper.net fermera la marche. Suivront à 7h45 les Multi50 puis les Class40, dont le dernier à appareiller sera V and B à 8h20   Les digues : depuis le quai des Abeilles, au pied du Sémaphore, il y aura du spectacle ! Les bateaux devront passer entre le quai et une bouée de couleur noire pour que le public puisse profiter de cette parade. De la digue Augustin Normand, la flotte pourra également être admirée
 
Plages et falaises : la ligne de départ longue de 1,6 milles sera mouillée devant le cap de la Hève. Elle sera donc visible depuis les plages du Havre et de Saint Adresse. Le parking du Bout du Monde offrira un magnifique point de vue sur la ligne de départ. La flotte se dirigera ensuite vers Etretat à 16 milles de la ligne de départ  
Etretat Plages et falaises : deux marques à contourner seront mouillées à 500 m des falaises, de quoi observer le passage des bateaux depuis les falaises aménagées ou les plages de galets.

Du Havre à Itajaí, 10 000 km à la force du vent

5 400 milles (10 000,08 km) du Havre à Itajaí, soit un quart de tour du monde ! La Transat Jacques Vabre - sur ce parcours - demeure la plus longue des transatlantiques en course qui n’ait jamais existée. Il s’agira donc pour les 42 équipages de négocier une série de phénomènes météorologiques.

De la baie de Seine à celle d’Itajaí, il y aura des obstacles à franchir dont le plus redouté par les navigateurs : le Pot au Noir. Selon la catégorie, des Ultime au Class40, la course n’aura pas la même allure, entre les premiers qui devraient mettre moins de 11 jours et les derniers environ 25 jours.

Après Cartagena en Colombie (de 1993 à 1999), Salvador de Bahia au Brésil (de 2001 à 2007), Puerto Limón au Costa Rica (2009 et 2011), la Transat Jacques Vabre met le cap sur Itajaí au Brésil pour la deuxième fois. Une route libre de toute marque de parcours qui ouvre donc le champ stratégique.

Et c’est bien ce qui fait la spécificité de l’épreuve. Car un marin n’est pas seulement celui qui tient la barre et tire sur les écoutes, il est aussi et surtout un fin tacticien, capable d’analyser la météo, choisir les meilleures trajectoires dans le seul but d’arriver le plus vite possible « de l’autre côté ».

Parcours 2015

Les skippers ont une idée des embûches qui les attendent, ces zones dites de « transition » où la course peut se jouer. Premier point clé : la sortie de Manche avec une navigation entre la côte, les cargos et le contournement de deux DST (Dispositif de Séparation de Trafic), celui des Casquets et de Ouessant. Il leur faudra ensuite traverser le golfe de Gascogne qui, en cas de passage d’une dépression, peut secouer durement les bateaux. Le cap Finisterre demandera de faire rapidement des choix pour aborder les alizés portugais selon qu’il choisissent de longer la côte ou se décaler à l’ouest du DST cap Finisterre.

Toujours cap au sud, il faudra rejoindre les alizés le plus rapidement possible. Les premiers concurrents à accrocher ce flux d’Est régulier auront un net avantage, puisque les alizés grimpent jusqu’à 20 nœuds et plus ou moins jusqu’à la latitude de l’archipel cap-verdien. Le vent d’Est fait place à des brises aléatoires à l’approche du Pot au Noir qui peut s’étendre entre 300 à 600 milles… Cette Zone de Convergence Intertropicale peut se transformer en « pot de pus », avec des périodes sans vent et des rafales subites malmenant les bateaux et les équipages. La course sera loin d’être finie à la sortie de ce marasme !

Le casse-tête des 400 derniers milles

Jusqu’au cap Frio au nord de Rio de Janeiro, la course de vitesse reprendra ses droits, mais les 400 derniers milles jusqu’à Itajaí devraient ressembler à un véritable casse-tête météorologique, du fait de la présence de nombreuses dépressions dans l’Atlantique sud. Et c’est sans compter sur les nombreux bateaux de pêche et les filets dérivants qui peuvent faire perdre de précieux milles aux concurrents.

La dernière portion du parcours ne laissera aucun répit aux coureurs. Il peut donc y avoir une très grande disparité de conditions météorologiques entre les concurrents d’une même classe et de toute façon, une grande diversité d’approche de la ligne d’arrivée selon les catégories, puisque les multicoques Ultime ne mettront qu’une dizaine de jours pour avaler les 5 400 milles du parcours quand les premiers Class40 seront encore au large du Cap-Vert…

Source : service de presse de la Transat Jacques Vabre