Trois Hollandais, un père et ses deux fils, surpris en plein cambriolage près de Rouen


Vendredi 12 Décembre 2014 à 12:32 -



Une patrouille de police a repéré l'Audi A4 qui faisait l'objet d'une mise en surveillance après avoir été signalée sur le lieu de cambriolages (Photo d'illustration @DGPN)
Ils ont déclaré aux policiers qu'ils étaient là pour faire des photos, car ils sont amoureux des vieilles usines ! Trois Hollandais, un père et ses deux fils, ont terminé leur villégiature à l'hôtel de police, en garde à vue pour vol en réunion. Les faits qui leur sont reprochés remontent à pas plus tard 'qu'hier jeudi.

Un équipage de police-secours en patrouille à Oissel, remarque une Audi A4, immatriculée aux Pays Bas. Le véhicule tracte une remorque, mais c'est surtout la présence d'une échelle télescopique sur la galerie qui fait tiquer les policiers. Un véhicule semblable à celui-ci a été signalé par des témoins à proximité d'une entreprise du boulevard Dambourney, à Oissel, victime de cambriolages.

Interpellés dans l'enceinte de l'usine

La voiture de police fait demi-tour. Revenant sur leurs pas, ils retrouvent la berline allemande stationnée le long du boulevard. Un témoin leur dit avoir aperçu deux hommes en sortir. Il les a vus aussi déplier une échelle métallique et entrer dans l'usine désaffectée.

Forts de ces renseignements, les gardiens de la paix, qui ont appelé du renfort, pénétrent à leur tour dans l'enceinte de l'usine, dont le grillage est affaissé et cisaillé par endroits. Ils repèrent trois individus qui s'empressent, à leur vue, de replier l'échelle. Mais il est trop tard. Les suspects, qui ont à leurs pieds deux luminaires, sont interpellés. Il s'agit d'un homme de 51 ans et de ses deux fils âgés de 26 et 25 ans, tous de nationalité hollandaise.

Passionnés par les vieilles usines...

Interrogés par les policiers, ils déclarent être venus tout simplement pour faire une série de photos de cette usine, par intérêt pour le patrimoine ancien. Un discours qui ne va pas tenir longtemps : sous le feu des questions, acculés, les trois hommes finissent par avouer avoir démonté les luminaires dans le but de les revendre.

L'enquête a d'ailleurs permis d'établir qu'une vingtaine de luminaires avait déjà été dérobée dans les locaux de cette entreprise fermée il y a quelques années (après liquidation judiciare), proche de la société Toyo Ink Europe, un établissement classé Seveso.

Les trois cambrioleurs devraient faire l'objet d'une procédure pour vol par effraction en réunion.