Un bébé de 4 mois décède d'une méningite foudroyante au CHU de Rouen


Mardi 28 Mai 2013 à 15:36 -

Une petite fille âgée de quatre mois est décédée d'une méningite foudroyante de type purpura fulminans, pour lequel il n'existe pas de vaccin.



La vaccination contre l'infection invasive à méningocoque dans 14 cantons de Seine-Maritime, a permis de faire reculer le nombre de cas
Le bébé dont les parents sont originaires de l'Eure avait été admis au CHU de Rouen dimanche matin. Il est décédé dans la soirée, confirme à Infonormandie.com le docteur Benoit Cottrelle, responsable du Pôle de veille sanitaire à l'Agence régionale de Santé de Haute-Normandie.

Un traitement antibiotique d'une durée de deux jours a été prescrit à la famille du nourrisson.

Premier cas mortel de l'année

C'est le premier cas mortel enregistré depuis le début de l'année en Haute-Normandie où 8 cas d'infection invasive à méningocoque (IIM) ont été diagnostiqués.

En 2012, trois personnes sont décédées d'une méningite, deux en Seine-Maritime et une dans l'Eure.

La Haute-Normandie a connu à partir de 2006, une hyperendémie qui s'est développée essentiellement autour de Dieppe et sa région. Entre 2003 et 2009, 37 cas en moyenne ont été signalés chaque année, avec une pointe à 49 cas, rappelle le docteur Cottrelle.

Les effets de la vaccination

Depuis 2009, et la mise en place de vaccinations, le nombre de cas est tombé à 18 en moyenne par an. Il faut y voir là, les effets de la vaccination qui a été mise en place dans 14 cantons les plus touchés et situés au nord et à l’est de la Seine-Maritime.

"Aujourd'hui, la situation en Haute-Normandie est quasi similaire à celle constatée à l'échelon national", indique Benoit Cottrelle.

Un vaccin proposant un spectre plus large de protection en particulier chez les nourrissons et efficace sur plusieurs souches de méningocoque, connu sous le nom de Bexsero, est autorisé sur le marché européen. “Nous attendons de voir les recommandations d’utilisation qui vont être prises par les autorités françaises”, souligne le docteur Cottrelle.

Selon les statistiques, une personne sur 100 000 porteuses du germe développe la maladie et dans un cas sur dix elle est mortelle. On comptabilise chaque année en France entre 500 et 600 cas d'infections invasives à méningocoque, dont 10% sont mortels.
Les cantons les plus touchés par la méningite en Seine-Maritime et où la vaccination est fortement conseillée

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