Les enquêteurs de la brigade des atteintes aux biens de la sûreté départementale (SD) de Seine-Maritime ont mené des investigations fouillées dans la casse automobile - Illustration
Le gérant d'une casse automobile installée à Malaunay, dans l'agglomération rouennaise, ainsi que quatre de ses proches, dont ses deux demi-frères et associés, ont été placés en garde à vue à l'hôtel de police de Rouen, il y a quelques jours. Ils sont soupçonnés d'avoir récupéré des voitures volées qui étaient ensuite remises plus ou moins en état, maquillées et revendues à des proches. L'enquête a permis d'identifier cinq victimes, en Seine-Maritime et en région parisienne.
A l'origine, c'est une indiscrétion qui est parvenue à l'oreille des policiers il y a plusieurs mois. La brigade des atteintes aux biens de la sûreté départementale de Seine-Maritime s'est saisie de l'enquête. Dans un premier temps, les policiers ont planté le décors, puis mis sous étroite surveillance la casse automobile.
A l'origine, c'est une indiscrétion qui est parvenue à l'oreille des policiers il y a plusieurs mois. La brigade des atteintes aux biens de la sûreté départementale de Seine-Maritime s'est saisie de l'enquête. Dans un premier temps, les policiers ont planté le décors, puis mis sous étroite surveillance la casse automobile.
Les véhicules volés étaient maquillés
Les enquêteurs se sont mis dans la peau de potentiels clients. Méthodiquement, ils ont relevé les numéros de plaques d'immatriculation ainsi que les numéros d'identification sur les pare-brises de plusieurs véhicules leur paraissant suspects. Après vérifications, il s'est avéré que la plupart de ces numéros ne correspondaient aux véhicules mais à d'autres déclarés volés.
Dans un Renault Trafic, faussement immatriculé, les policiers ont relevé une empreinte ADN. Cette empreinte qui figure dans le fichier des empreintes génétiques les conduits à un homme né en 1984, actuellement en détention à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier (Hérault). Extrait de sa cellule, il a reconnu avoir dérobé le Renault Trafic, ainsi qu'une Renault Captur et une Clio, à l'aide d'un boitier de démarrage. Les véhicules ont été déposés à la casse de Malaunay, à charge pour le casseur de les maquiller et de les remettre en circulation, a-t-il affirmé aux enquêteurs.
Dans un Renault Trafic, faussement immatriculé, les policiers ont relevé une empreinte ADN. Cette empreinte qui figure dans le fichier des empreintes génétiques les conduits à un homme né en 1984, actuellement en détention à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier (Hérault). Extrait de sa cellule, il a reconnu avoir dérobé le Renault Trafic, ainsi qu'une Renault Captur et une Clio, à l'aide d'un boitier de démarrage. Les véhicules ont été déposés à la casse de Malaunay, à charge pour le casseur de les maquiller et de les remettre en circulation, a-t-il affirmé aux enquêteurs.
Le gérant nie les faits en bloc
Le gérant, âgé de 40 ans et domicilié à Houppeville, ainsi que ses deux associés et demi-frères, âgés de 31 et 45 ans et originaires de Rouen et Bois-Guillaume, ont été interpellés et placés en garde à vue. Lors de leur audition, le principal mis en cause a nié catégoriquement les faits, tandis que ses complices ont minimisé leur participation, notamment à pros du recel de vol.
Egalement interpellées, la belle-mère du gérant, âgée de 53 ans, et une autre connaissance, ont déclaré ignorer que leur voiture respective, cédée par le casseur, était volée. Paradoxalement, elles ont exprimé l'intention de déposer plainte contre le gérant pour escroquerie... Le magistrat du parquet ne l'a pas entendu de la même oreille : les deux femmes vont être poursuivies pour fausse déclaration et dénonciation d'un délit imaginaire.
Quant au gérant et ses associés, tous connus défavorablement des services de police, ils ont été remis en liberté. Ils sont tous convoqués pour le 18 juin 2020 devant le tribunal correctionnel de Rouen.
Egalement interpellées, la belle-mère du gérant, âgée de 53 ans, et une autre connaissance, ont déclaré ignorer que leur voiture respective, cédée par le casseur, était volée. Paradoxalement, elles ont exprimé l'intention de déposer plainte contre le gérant pour escroquerie... Le magistrat du parquet ne l'a pas entendu de la même oreille : les deux femmes vont être poursuivies pour fausse déclaration et dénonciation d'un délit imaginaire.
Quant au gérant et ses associés, tous connus défavorablement des services de police, ils ont été remis en liberté. Ils sont tous convoqués pour le 18 juin 2020 devant le tribunal correctionnel de Rouen.