Un détenu de la maison d'arrêt arrache ses menottes et s'évade de l'hôpital d'Evreux


Mercredi 15 Mai 2013 à 20:13 -



Le jeune homme a été jugé en comparution immédiate mardi 7 mai et condamné à un an de prison ferme pour violences sur agents de la force publique. Il purge sa peine à la maison d'arrêt d'Evreux (photo infonormandie.com)
Un détenu âgé d'une vingtaine d'années a réussi à fausser compagnie à ses gardiens alors qu'il venait d'être admis dans une chambre carcérale à l'hôpital d'Evreux.

Les faits remontent à dimanche vers 16 heures. Le jeune homme, qui purge une peine de douze mois de prison à la maison d'arrêt d'Evreux pour des faits de violences sur des policiers, présente semble-t-il des caractéristiques suicidaires. Il est donc décidé de le conduire en ambulance sous escorte de deux surveillants au centre hospitalier de Cambolle, pour passer des examens. A peine arrivé, l'individu "s'est excité, il est devenu violent et a cassé la porte de la chambre carcérale", confirme ce mercredi soir le parquet d'Evreux.

Il se libère de ses menottes

Selon le syndicat UFAP-UNSA de la maison d'arrêt, le détenu "a, dans un premier temps ouvert comme une "boite de conserve" les menottes qu'il portait en se servant d'un bâti métallique de porte". Les deux surveillants parviennent toutefois à le calmer. Un collègue est appelé en renfort avec une nouvelle paire de menottes. Mais le jeune homme s'acharne de nouveau sur tout ce qui l'entoure. Il faut finalement que les surveillants lui entravent les pieds.

Qu'à cela ne tienne. Il parvient à s'en libérer. "En quelques coups de pied il fracture la porte, et armé d'un couvercle de goulotte en aluminium tranchant il menace les personnels", indiquent Cindy Bucaille et Guillaume Derancy, les secrétaires UFAP-UNSA de la prison d'Evreux.

L'homme "s'évade par une fenêtre dépourvue de barreaux, puis se retrouvant dans un patio, il passe par le bureau de l'infirmière des urgences et emprunte un couloir en direction de la sortie".

Retrouvé caché dans un bosquet

Le détenu sera repris une dizaine de minutes plus tard par les policiers, selon une source judiciaire. Il était caché dans un bosquet à quelques centaines de mètres de l'hôpital.

Sébastien Ménard, secrétaire général UFAP-UNSA Justice, s'est rendu sur place à l'hôpital d'Evreux lundi soir. "Il a pu constater les nombreuses zones d'ombre qui font défaut à cette structure soit disant sécurisée et dont la conformité a pourtant été reconnue par l'Agence régionale de Santé et la préfecture", relève le syndicat pénitentiaire, dans un communiqué.

L'occasion pour lui de dénoncer "les conditions de sécurité trop insuffisantes pour ce type de missions" et de s'interroger "sur le niveau d'escorte préconisé pour ce genre de détenu au regard de son comportement en détention et de ses antécédents sachant qu'il s'était déjà,échappé lors de sa garde à vue au commissariat de Val-de-Reuil".