Mamoudou Barry, 31 ans, était enseignant-chercheur et docteur en Droit à l’université de Rouen - Photo publiée par le site Thinking Africa
La communauté guinéenne est sous le choc: l’un des siens est mort, victime de la violence d’un individu qui l’a roué de coups dans la soirée de vendredi dans l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime).
Les faits se sont déroulés en marge de la finale de la coupe d'Afrique des Nations, qui a vu la victoire de l'Algérie sur le Sénégal. Mamoudou Barry, un enseignant-chercheur de 31 ans, était au volant de sa voiture en compagnie de sa femme. Arrêté près de l’arrêt de bus Provence, rue Lamartine, à Canteleu, il a été pris à partie par un individu à pied qui aurait proféré des insultes racistes à son encontre, selon des témoins de la scène.
Dernière heure . Mort de Mamoudou Barry : un suspect, âgé de 29 ans, a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi matin vers 9h30, confirme Me Jonas Haddad, l’avocat de la famille de l’universitaire guinéen. Originaire de l'agglomération de Rouen, l'homme, de nationalité turque, « souffrirait de troubles psychiatriques ».
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Frappé à la tête avec une extrême violence
L'altercation mortelle s'est produite près de l'arrêt de bus Provence, rue Lamartine, à Canteleu, près de Rouen, avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations - Illustration
Une altercation a éclaté au cours de laquelle Mamoudou Barry a été frappé avec une extrême violence à la tête. Son agresseur aurait également menacé sa femme avant de continuer tranquillement sa route.
A l’arrivée des secours, Mamoudou Barry était inanimé. Il a été transporté dans le coma au CHU de Rouen où il est décédé samedi dans l’après-midi. Il était père d’une petite fille.
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République, afin de déterminer les circonstances exactes de cette agression mortelle. Elle a été confiée aux policiers de la sûreté départementale.
« Mamoudou est marié et père d’une fille. Il a été victime d’une agression verbale puis physique d’une extrême violence qui lui ont causé des lésions cérébrales et l’ont mis dans un coma profond dès la soirée du 19 juillet.
Il a rendu l’âme le 20 juillet dans l’après-midi » (Thinking Africa).
A l’arrivée des secours, Mamoudou Barry était inanimé. Il a été transporté dans le coma au CHU de Rouen où il est décédé samedi dans l’après-midi. Il était père d’une petite fille.
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République, afin de déterminer les circonstances exactes de cette agression mortelle. Elle a été confiée aux policiers de la sûreté départementale.
Tout est mis en œuvre pour identifier et interpeller l’auteur de l’agression qui a coûté la vie à #MamadouBarry.
Il appartiendra à la Justice de faire toute la lumière sur cet acte odieux.
Mes premières pensées vont à ses proches dont je partage l’émotion et l’indignation.
— Christophe Castaner (@CCastaner) July 21, 2019
Docteur en Droit à l'université de Rouen
Mamoudou Barry était enseignant-chercheur en Guinée et en France et docteur en Droit de l’Université de Rouen. Il avait soutenu une brillante thèse sur “Les politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone : le cas du secteur des ressources naturelles extractives”, le 27 juin 2019.
Ses recherches ont été unanimement saluées par le jury comme une œuvre pionnière dans le domaine. Ainsi, par dérogation à l’arrêté du 25 mai 2016 qui supprime les mentions, il a été décidé exceptionnellement, à l’unanimité du jury, de lui accorder la mention très honorable avec les félicitations du jury, détaille l'Institut de recherche et d’enseignement sur la paix en Afrique, Thinking Africa, dont il était membre de l'équipe de recherche.
« Nous perdons un homme de valeur, de consensus, un conciliateur, un brillant intellectuel pluridisciplinaire. Mamoudou a toujours été un guide pour les étudiants, un exemple pour ses collègues et un père de famille dévoué ».
Ses recherches ont été unanimement saluées par le jury comme une œuvre pionnière dans le domaine. Ainsi, par dérogation à l’arrêté du 25 mai 2016 qui supprime les mentions, il a été décidé exceptionnellement, à l’unanimité du jury, de lui accorder la mention très honorable avec les félicitations du jury, détaille l'Institut de recherche et d’enseignement sur la paix en Afrique, Thinking Africa, dont il était membre de l'équipe de recherche.
« Nous perdons un homme de valeur, de consensus, un conciliateur, un brillant intellectuel pluridisciplinaire. Mamoudou a toujours été un guide pour les étudiants, un exemple pour ses collègues et un père de famille dévoué ».