Un vigile-proxénète arrêté à Rouen : ses compagnes se prostituaient, lui encaissait l'argent


Jeudi 5 Novembre 2015 à 11:13 -



En sept ans, le vigile-proxénète s'est mis près de 100 000€ dans la poche (Photo d'illustration@DR)
Un homme de 43 ans, vigile de profession, a été placé en garde à vue hier mercredi par la brigade des moeurs de la sûreté dépatrtementale de Seine-Maritime. Il a été longuement entendu dans le cadre d'une affaire de prostitution qui lui aurait rapporté près de 100 000€ de revenus entre 2008 et 2015. Dénoncé par une de ses ex-concubines, le quadragénaire a reconnu les faits. 

Des faits corroborés par les déclarations des jeunes femmes, victimes de ce proxénète qui cachait bien son jeu. La plupart d'entre elles, âgées entre 25 et 30 ans, ont reconnu s'être "amourrachées" de cet homme avec lequel chacune a successivement vécu une relation sentimentale quelques mois.

Alors en grande difficulté financière, elles auraient accepté la proposition de leur petit ami de se prostituer pour arrondir les fins de mois. Lui s'occupait de passer les annonces sur des sites spécialisés d'Internet, d'acheter les préservatifs, de fixer le prix des passes (entre 80€ la fellation et 300€ pour une partie à trois) ...  Sa ou ses compagnes (il lui est arrivé d'être en couple avec deux femmes à la fois) s'occupaient de répondre au téléphone et de prendre les rendez-vous à domicile.

Lorsqu'une de ses nouvelles compagnes rechignait ou refusait de se prostituer, il argumentait et la contraignait sans qu'elle puisse s'y opposer. "Il fixait alors lui-même un rendez-vous avec un client, de sorte qu'elle était mise devant le fait accompli", raconte un enquêteur.

L'enquête policière a permis d'identifier six victimes et d'établir que le vigile-proxénète aurait ainsi gagné entre 80 000 et 100 000€ en sept ans. Selon ses déclarations, il prenait la moitié des gains plus la part de la ou des jeunes femmes qui vivaient avec lui à ce moment-là. Tout bénéfice pour lui.

Cette affaire de prostitution par internet est la deuxième mise au jour par les enquêteurs de la brigade des moeurs depuis le début de l'année.