Une mine allemande contenant 850 kg d'explosif détruite en baie de Seine


Vendredi 30 Aout 2013 à 16:21 -



La munition contenant 850 kg de TNT a été détruite en baie de Seine, ce vendredi 30 août (Photo PREMAR)

Ce vendredi 30 août, le chasseur de mines Croix du Sud a relocalisé et détruit une mine allemande d’une tonne, en baie de Seine. Il s'agit d'une mine de type LMB (Luft Marine Bomb), particulièrement présente dans les baies de Seine et de Somme, qui pèse environ une tonne et contient l’équivalent de 850 kg de TNT (unité de puissance explosive).

Cette munition historique avait été relevée dans ses filets par un chalutier, événement relativement courant en Manche (*).



Après évaluation du danger, les plongeurs démineurs préconiseront soit de remettre l’engin à la mer en notant et/ou balisant scrupuleusement la position, soit d’intervenir en urgence. En effet, lorsque cela est nécessaire, le Centre opérationnel de la Marine à Cherbourg est en mesure de déployer par hélicoptère une équipe de plongeurs démineurs, en alerte jour et nuit afin d’intervenir dans les plus brefs délais. Une telle opération a été menée le 21 août dernier au large de Boulogne-sur-Mer.

"Remettre à l’eau un tel engin sans consulter les autorités maritimes représentent une prise de risque importante, non seulement pour le pêcheur mais aussi pour les suivants qui chaluteront peut-être à leur tour ce même engin", rappelle la préfecture maritime de Cherbourg.

Des vestiges toujours dangereux

"Les mines, bombes ou obus de la seconde guerre mondiale, dont le chargement pouvait être explosif ou incendiaire, disposaient de moyens de mise à feu mécaniques, de pièges anti-démontage, anti-relevage et d’autodestruction.

Ces dispositifs n’attendent qu’un mouvement suffisant pour percuter leur amorce et mettre à feu la charge militaire. Malgré la corrosion et l’immersion prolongée, une chute sur le pont, un choc, un mauvais élingage constituent encore un risque pour les découvreurs. 70 ans après avoir été largués ces engins restent dangereux."


(*) Dans un tel cas, il est important de contacter sans délai le CROSS ou sémaphore le plus proche. Alertés, les spécialistes du Groupe de plongeurs démineurs de la Manche (GPD) procèderont à une analyse à distance, laquelle doit s’effectuer idéalement à l’aide d’une photographie intégrant des éléments de comparaison (homme, bouteille…) pour évaluer les dimensions.